PierreJules Renard (qui ne retiendra que son second prĂ©nom) est le troisiĂšme et dernier enfant de François Renard (nĂ© en 1824), entrepreneur de travaux publics et de son Ă©pouse Anna Rosa Colin (nĂ©e en 1836). Il naĂźt le 22 fĂ©vrier 1864, Ă ChĂąlons-du-Maine oĂč le pĂšre travaille alors. Les deux premiers enfants sont une fille, AmĂ©lie
Il y a 80 ans aujourdâhui, câĂ©tait au tour dâun pionnier du cinĂ©ma parlant de nous quitter dans la misĂšre, comme beaucoup dâautres lâon songe Ă Georges MĂ©liĂšs et Emile Cohl disparus la mĂȘme annĂ©e Auguste Baron. * Nous vous proposons donc dâabord lâarticle paru dans Pour Vous âUne visite au âpĂšreâ français du parlantâ par Jean Portail en 1931 Ă une Ă©poque oĂč Baron, oubliĂ©, venait dâĂȘtre redĂ©couvert. Puis, nous vous proposons plusieurs articles nĂ©crologiques paru dans Paris Soir et Le Figaro. Ă la suite de la mort dâAuguste Baron le 31 mai 1938. * Finalement, pour mieux vous aider Ă cerner qui Ă©tait Auguste Baron, nous vous proposons lâarticle âAuguste Baron, le 3 avril 1896, inventait le graphonoscope »â paru dans Le Petit Journal en 1938, suivi de âAuguste Baron, prĂ©curseur du film parlantâ paru dans Le Figaro en 1937, et pour finir âLâinventeur du cinĂ©ma parlĂ©, M, Auguste Baron, aveugle et ĂągĂ© de 78 ans, a-t-il trouvĂ© le cinĂ©ma en relief ?â paru en 1933 dans lâIntransigeant. * Pour clore cet hommage, nous aimerions signaler que Auguste Baron fĂ»t Ă©galement honorĂ© dans un article de CinĂ©magazine, datant de juin 1933 âLe CinĂ©ma parlant est nĂ© avec ce siĂšcleâ et dont nous aimerions citer le dernier paragraphe Bien sĂ»r, nous ne prĂ©tendons pas que Baron ait créé de toutes piĂšces le cinĂ©ma parlant de nos jours. Dâautres sont venus aprĂšs lui qui, sâinspirant de ses travaux et sâaidant des dĂ©couvertes incessantes du progrĂšs, ont peu Ă peu créé cet enregistrement du son sur film dont la perfection technique tient aujourdâhui du prodige. Mais nâest-il pas Ă©crit quelque part quâil est nĂ©cessaire de dissocier pour inventer ? Câest pourquoi il Ă©tait juste de fouiller le passĂ© afin de rendre hommage Ă lâinnovateur, au prĂ©curseur vĂ©ritable du cinĂ©ma parlant que demeure Auguste Baron, et de lui apporter publiquement lâassurance de notre souvenir Ă©mu et de notre admiration reconnaissante. » Celui qui a Ă©crit ces lignes Ă©tait⊠Marcel CarnĂ©. * Bonne lecture ! Une visite au âpĂšreâ français du parlant paru dans Pour Vous du 14 avril 1931 Pour Vous du 14 avril 1931 On ne dispute plus Ă M. Auguste Baron la paternitĂ© du premier film parlant. Son brevet, qui date du 3 avril 1896, est antĂ©rieur de plus dâun lustre Ă tout autre. Mais la science nâenrichit pas toujours son homme. Du moins, si M. Auguste Baron a gagnĂ© beaucoup dâargent, sa façon poĂ©tique de comprendre la vie ne lui a-t-elle pas permis dâamasser, pour le moment de la retraite, ces fonds sans lesquels il nâest pas de vĂ©ritable indĂ©pendance. M. Auguste Baron est pensionnaire de lâInstitution Gaglignani, Ă Neuilly-sur-seine. Câest lĂ que jâai Ă©tĂ© le voir un de ces derniers jours de printemps qui faisaient de la belle demeure Ă pelouses et Ă larges allĂ©es de gravier, une maniĂšre de gai chĂąteau. AprĂšs un escalier⊠puis un couloir⊠et un autre couloir cirĂ©s Ă Ă©blouir, et ailĂ©s, ça et lĂ , dâune blanche cornette de religieuse de Saint-Vincent-de-Paul, jâarrive au petit appartement que le savant occupe avec sa femme. Il est seul. Mme Baron est prise au dehors, quotidiennement, jusquâau soir, par ses leçons de piano. Lâinventeur â qui a juste, ce jour-lĂ , soixante-seize ans â est aux trois-quarts aveugle un Ćil complĂštement Ă©teint, lâautre si affaibli quâil ne distingue pas si un nouveau venu, chez lui, est homme ou femme. Mais lâesprit a gardĂ© toute sa vive souplesse. â Ah ! ah ! vous venez pour le parlant⊠Mon Dieu oui ! Jâen suis le pĂšre. Ce fut Ă la suite dâun pari. Un de mes amis, le professeur Marey, de lâInstitut, mâavait mis au dĂ©fi. Je mâoccupais dĂ©jĂ de cinĂ©ma. Il y a une chose Ă laquelle vous nâarriverez jamais, me dit M. Marey, câest Ă synchroniser lâimage et le son⊠». Jâaffirmai que si, et je poussai mes recherches dans cette voie. Il me fallut tout inventer la perforeuse servant au repĂ©rage, une camĂ©ra â comme on dit maintenant â une camĂ©ra spĂ©ciale, un phonographe tout aussi spĂ©cial â et il me fallut aller chercher en Angleterre, Ă la maison Blair, des pellicules dâune longueur suffisante⊠Enfin, aprĂšs un labeur de sept ans, en 1899, je fis, au professeur Marey et Ă quelques autres personnalitĂ©s, la prĂ©sentation du premier film parlant avec synchronisme parfait de lâimage et du son. â Pourquoi nâavoir pas industrialisĂ© votre dĂ©couverte ? â A cette Ă©poque, on ne connaissait pas le disque. Jâemployais le rouleau de cire qui ne permettait pas les duplicata⊠A chaque fois que jâeusse vendu le mĂȘme film, il mâeĂ»t fallu faire revenir les acteurs⊠â Tout de mĂȘme⊠un nabab commanditaire nâeĂ»t-il pu vous fournir les moyens de poursuivre vos recherches jusquâau point oĂč il vous serait devenu possible dâen tirer un profit commercial ? â Jâai trouvĂ© ce nabab, me dit M. Baron. M. X⊠me proposa de monter pour moi une usine en Angleterre. II devait mâenvoyer un ingĂ©nieur â un ingĂ©nieur anglais de tout repos â auquel jâexposerais sans restrictions mes rĂ©sultats. Vous comprenez il sâagissait de dĂ©voiler tous mes secrets. Mais il Ă©tait juste dâoffrir Ă M. X⊠toutes certitudes scientifiques. Donc, un jour, on vint me prĂ©venir, dans les ateliers de mon usine dâAsniĂšres, quâun monsieur, envoyĂ© par M. XâŠ, mâattendait au salon. Je pensai Ă lâingĂ©nieur anglais. Quelle stupĂ©faction de reconnaĂźtre â en mon visiteur â un de mes concurrents ! Par chance, je lâavais vu, Ă une rĂ©union. Mais⊠mais⊠mâĂ©criai-je⊠vous ĂȘtes M. ZâŠ? » Il bredouilla une explication. Sur ces entrefaites arriva M. X⊠â mon nabab ! â qui crut que jâavais donnĂ© dans le piĂšge. Je les mis tous deux Ă la porte. Je lâavais Ă©chappĂ© belle ! Pour Vous du 14 avril 1931 â Il paraĂźt que lâon vous doit une quantitĂ© dâautres inventions? â Quelques-unes, en effet, rĂ©pond avec un sourire mon interlocuteur. Et, ses mains dâaveugle ayant atteint des feuilles dactylographiĂ©es, il les pousse vers moi. â Tenez ! voici une petite liste ! Et je parcours cet alignement de brevets ! Ce magazine suffirait juste Ă lâĂ©numĂ©ration ! Appareils pour les techniciens⊠appareils dâusage courant comme la machine Ă trancher, peser et marquer automatiquement le poids et le prix de chaque produit dĂ©coupĂ© en tranches variables suivant lâĂ©paisseur demandĂ©e⊠Auguste Baron a quasi tout inventĂ© ! Rien que pendant la pĂ©riode de guerre, il a pris soixantequatre brevets⊠et les dieux du carnage seuls savent combien nous sommes redevables Ă son lance-projectile pour obus, par exemple⊠Mon regard tombe sur la boutonniĂšre du vieux savant aveugle. Il a la rosette de lâInstruction publique. Il nâa pas la lĂ©gion dâhonneur ! â Je suis proposĂ© depuis 1900, me dit-il doucement. Jean Portail * Auguste BARON avait inventĂ© en 1897 le cinĂ©ma parlant IL VIENT DE MOURIR AVEUGLE ET PAUVRE paru dans Paris-Soir du 05 juin 1938 Paris-Soir du 05 juin 1938 RuinĂ© par ses inventions, il vivait retirĂ© Ă Neuilly et pour lui permettre de continuer ses recherches, sa femme donna longtemps des leçons de piano. Auguste Baron, lâinventeur du cinĂ©ma parlant, vient de mourir. Le savant a rendu le dernier soupir dans la trĂšs modeste chambre de lâInstitut Galignani, Ă Neuilly, oĂč il vivait depuis dix ans, dâune demi-charitĂ©. Il venait dâentrer dans sa 83e annĂ©e, et sa compagne, presque aussi ĂągĂ©e que lui, sa fille, lâentourĂšrent de soins affectueux jusquâĂ sa derniĂšre minute. Mais si dure avait Ă©tĂ© la vie de lâinventeur, si affreuses ses derniĂšres dĂ©convenues, que les efforts des deux femmes eurent peine Ă adoucir lâamertume de ses derniers jours. Le graphophonoscope Câest le 3 avril 1896 quâAuguste Baron prenait un premier brevet concernant une prise de vue et une prise de son simultanĂ©es. Il avait créé les appareils de toutes piĂšces. Il gardait prĂ©cieusement le secret de ses cylindres de cire vierge, oĂč il inscrivait les sons et qui se dĂ©roulaient en mĂȘme temps que le film. Il espĂ©rait industrialiser sa dĂ©couverte qui, dĂšs les premiĂšres prĂ©sentations, eut un succĂšs considĂ©rable. Il avait nommĂ© son invention le graphophonoscope. Le professeur Marey, de lâInstitut, fut le premier Ă sâĂ©merveiller lorsquâAuguste Baron lui prĂ©senta Le Songe dâAthalie » oĂč brillait lâacteur Lagrange. Les recherches avaient coĂ»tĂ© francs dâavant guerre. Mais les rĂ©sultats, par un de ces tours de passe-passe frĂ©quents dans la vie des inventeurs, furent, pour Auguste Baron, dĂ©sastreux. Si lâindustrie sâempara de son invention, lui ne toucha jamais un franc de bĂ©nĂ©fice. La photographie aĂ©rienne automatique Cependant, la passion de la science lâemportait Ă tel point que le savant continua ses recherches. Il avait rencontrĂ© une admirable compagne, qui lâaidait de toutes ses forces, sâassociant mĂȘme Ă ses travaux. Il trouva diverses applications mĂ©caniques et optiques, pendant la guerre, il risqua maintes fois sa vie pour mettre au point le multirama » un appareil photographique qui, placĂ© Ă bord dâun avion, prend les reliefs dâun terrain par une suite de clichĂ©s. Il inventa le graphorama, ou appareil photographique automatique aĂ©rien qui peut reproduire sans changer de pellicule jusquâĂ 100 kilomĂštres de terrain. Enfin, un appareil de son invention, placĂ© au centre de la Concorde put prendre sur une seule photo une vue circulaire de la place. Auguste Baron avait travaillĂ© de tout son cĆur, dĂ©pensant sa patience et ses forces. Lorsque la guerre fut terminĂ©e, il demanda, bien timidement, si lâon ne pourrait pas rĂ©munĂ©rer ses services. Vous avez eu lâhonneur de servir le pays », lui fut-il rĂ©pondu. Et Auguste Baron nâinsista pas, il se retira sous sa tente, pauvre, les yeux usĂ©s par les lumiĂšres expĂ©rimentales. Il nâavait mĂȘme pas pu obtenir, alors quâil grimpait dans les zincs » de la guerre pour mettre au point ses appareils, que sa femme et ses enfants fussent assurĂ©s de lâavenir en cas dâaccident. Paris-Soir du 05 juin 1938 Aveugle ! En 1920, le malheureux savant est las de lutter. Le labeur incessant, la lumiĂšre primitive des studios affaiblissent sa vue. Et puis son moral est atteint tout un drame encore difficile Ă Ă©voquer se noue autour de ses inventions, que lâon copie, que lâon exploite. Il a enfantĂ©, dâautres rĂ©alisent sans aucun profit pour lui. Il rĂ©clame, proteste, mais il est ruinĂ© ; il lui faudrait entamer des procĂšs, mais il nâa pas dâargent. A la fin de lâannĂ©e, Auguste Baron commence Ă ne plus voir ; bientĂŽt il est complĂštement aveugle. Finis les travaux, les recherches ; lâusine, le laboratoire doivent fermer leurs portes. Lâargent des inventions qui servait Ă payer les Ă©tudes dâune autre idĂ©e ne rentre plus. Câest la gĂȘne qui devient vite voisine de la misĂšre. Il faut abandonner la vie indĂ©pendante, la maison de retraite pour vieux savants de Neuilly, Ćuvre philanthropique, lui ouvre grandes ses portes. LâAcadĂ©mie des Sciences accorde Ă Auguste Baron la pension la plus forte francs par an. Il a vĂ©cu dans ce coin paisible de Neuilly jusquâau 1er juin 1938. Sa femme donna longtemps des leçons de piano pour apporter quelques douceurs Ă lâhomme qui terminait sa vie dans les tĂ©nĂšbres. Gloire tardive Documents en main, il y a 7 ans, persuadĂ© de servir une cause juste, jâai dĂ©clenchĂ©, aidĂ© de M. Maurice dâOccagne et de Jean-JosĂ© Frappa, une campagne de presse pour rendre Ă Baron la place qui lui revenait dans la crĂ©ation du cinĂ©ma parlant. Hommages tardifs, M. Mario Roustan, alors ministre de lâInstruction publique, fit dĂ©cerner la LĂ©gion dâhonneur au vieux savant de 77 ans. Des fĂȘtes furent organisĂ©es et le roi des Belges lui accorda la croix de LĂ©opold. La figure aux yeux vides de lâinventeur rayonnait dâun beau sourire retrouvĂ©. On ouvrit une souscription en son honneur. On recueillit francs⊠Et M et Mme Baron durent demeurer Ă lâInstitut Galignani de Neuilly. Ce regain dâactualitĂ© avait donnĂ© un coup de fouet au courage du vieil inventeur ; la reconnaissance un peu tardive du monde avait provoquĂ© un vif rĂ©veil de son esprit. Il voulut inventer Ă nouveau, bien quâil fĂ»t aveugle. Sa fille, Mme Gaudin, sous sa dictĂ©e, traça des plans, clarifia les explications de son pĂšre ; Baron tenta de crĂ©er un appareil pour prendre directement les films en relief quâil projetait sans le secours dâaucune lunette intermĂ©diaire. Mourir pour la science Les pauvres billets de mille recueillis devaient servir, comme me disait Mme Baron pour assurer notre derniĂšre demeure ». La passion de lâinventeur reprit le dessus ; lâargent, de la souscription fut englouti pour prendre Ă nouveau des brevets pour construire lâappareil qui devait ĂȘtre le couronnement de sa vie. HĂ©las, il ne voyait plus, les dĂ©tails lui Ă©chappaient ; il ne trouva pas le technicien qui aurait pu remplacer sa vue. Il sâĂ©nerva, les idĂ©es sombres envahirent Ă nouveau son cerveau et le calvaire du savant incompris reprit. Il est mort sans avoir pu mettre la main dĂ©finitive Ă cette invention Ă laquelle il donna ses derniĂšres forces. Il est mort de la science, comme il a vĂ©cu pour elle. Pierre Fontaine * Auguste Baron, prĂ©curseur du film parlant, est mort paru dans Le Figaro du 4 juin 1938 paru dans Le Figaro du 4 juin 1938 AprĂšs Emile Cohl, inventeur du dessin animĂ©, aprĂšs Georges MeliĂšs, fondateur de lâindustrie et du spectacle cinĂ©matographiques, voici que disparaĂźt Auguste Baron prĂ©curseur incontestĂ© du cinĂ©ma parlant. Câest Ă Neuilly, dans une maison de retraite gĂ©rĂ©e par lâAssistance publique, oĂč sa vaillante compagne, ĂągĂ©e elle-mĂȘme de soixante-quinze ans, venait le voir chaque jour, que sâest Ă©teint le grand savant. Il sây trouvait hospitalisĂ© depuis 1935, aprĂšs avoir Ă©tĂ© terrassĂ© par une congestion cĂ©rĂ©brale qui lâavait rendu aveugle et paralysĂ©. Il avait conservĂ© toute sa luciditĂ©, mais seul son esprit continuait Ă vivre. Fils dâun professeur de phrenologie, Auguste Baron sâest attachĂ©, il y a plus de quarante ans, peu de temps aprĂšs lâinvention du cinĂ©ma, Ă lâĂ©tude dâun appareil dit graphonoscope », qui nâest autre que lâancĂȘtre du cinĂ©ma parlant actuel. Mais le septiĂšme art nâest pas le seul domaine qui lui soit redevable de son perfectionnement technique. La marine, lâaviation, lâarmĂ©e en gĂ©nĂ©ral, furent dotĂ©es par Auguste Baron de maints et prĂ©cieux appareils photographiques ou autres. Comme tous les savants, il eut Ă lutter pour mener Ă bien son Ćuvre. Comme dâautres, il fut pillĂ© et comme dâautres aussi, il vit ses inventions profiter Ă ceux qui les industrialisaient, tandis quâil demeurait lâhumble et infatigable chercheur. Auguste Baron meurt Ă quatre-vingt-deux ans, lĂ©guant Ă sa veuve, dont le dĂ©vouement ne sâest jamais relĂąchĂ©, des parchemins qui attestent quâil fut lâun des piliers du magistral Ă©difice cinĂ©matographique, un nom qui restera peut-ĂȘtre ignorĂ© des millions de spectateurs de lâĂ©cran, et, dans un Ă©crin, une croix de la LĂ©gion dâhonneur. Julien-J. London paru dans Le Figaro du 4 juin 1938 Auguste Baron, le 3 avril 1896, inventait le graphonoscope ». LE CINEMA PARLANT paru dans Le Petit Journal du 21 juin 1938 paru dans Le Petit Journal du 21 juin 1938 Dans ce bureau encombrĂ© de plans et photos dâappareils radiologiques, lâingĂ©nieur Camille Baron me tend quatre feuillets dactylographiques qui portent comme titre TRAVAUX DE LâINGENIEUR AUGUSTE BARON, CHEVALIER DE LA LEGION DâHONNEUR, CHEVALIER DE LâORDRE DE LEOPOLD 1er. » Une centaine dâinventions des plus diverses, les unes brevetĂ©es, les autres brevetĂ©es et exposĂ©es au Conservatoire des Arts et MĂ©tiers, figurent sur ces quatre petites feuilles de papier lĂ©ger qui relatent lâaventure, lâeffort et la puissance imaginative dâun grand savant qui a sacrifiĂ© son bien-ĂȘtre et sa vie Ă la science. Câest Auguste Baron, lâinventeur du cinĂ©ma parlant⊠â Mon pĂšre est mort il y a quelques jours, Ă lâInstitut Galiniani, Ă Neuilly, une maison de retraite pour vieillards, oĂč lâavaient fait entrer M. Louis LumiĂšre et la SociĂ©tĂ© Amis de la Science. AprĂšs soixante annĂ©es de lutte, il est mort lĂ , 84 ans, aveugle, pauvre, tragiquement blessĂ© par lâincomprĂ©hension et la mauvaise volontĂ© des hommes. Chasseur dâAfrique et cinĂ©aste ! â A la fin du siĂšcle dernier, lâidĂ©e du cinĂ©ma Ă©tait dans lâair », Mon pĂšre, Ă©lĂšve aux Arts et MĂ©tiers dâAngers, nâayant pu continuer ses Ă©tudes pour des raisons de famille, sâengage Ă 19 ans, en 1872, dans les chasseurs dâAfrique, pour cinq ans. Son service terminĂ©, il vient Ă Paris, sâadonne Ă la musique et, pour gagner sa vie, devint dessinateur-graveur. Câest lâĂ©poque oĂč la photogravure fait son apparition ; il sâen occupe. Câest lâĂ©poque oĂč Etienne-Jules Marey, professeur au CollĂšge de France, obtient un grand succĂšs avec son Ă©tude sur le Mouvement et ses images mouvantes, obtenues grĂące Ă une boite munie de fentes ». Câest le fusil » photographique avec lequel Marey photographie les bonds des biches. » Mon pĂšre connait les travaux de Marey et aprĂšs une longue conversation avec un ami, Auguste Baron se demande tout Ă coup Pourquoi ne travaillerais-je pas cette question des images mouvantes ? » » Ainsi, par un enchaĂźnement logique, lâancien Ă©lĂšve des Arts et MĂ©tiers dâAngers, lâancien chasseur dâAfrique se lance Ă corps perdu dans le cinĂ©ma. » Mais il ignore si dâautres se sont attaquĂ©s aux mĂȘmes recherches, et, les premiers, les frĂšres LumiĂšre dĂ©posent le brevet français du cinĂ©ma muet. DĂ©jĂ , on projette de courtes bandes dans la cave du Grand CafĂ©, sur les Boulevards. La lumiĂšre et le son » Cependant, Edison vient dâinventer son phonographe Ă rouleau. AprĂšs une nouvelle conversation et discussion avec un ami, Auguste Baron pense aussitĂŽt Ă la jonction lumiĂšre et son. Il commence ses recherches, et bientĂŽt, le 3 avril 1896 exactement, il prend le premier brevet sur le GRAPHONOSCOPE, synchronisme entre le son et le mouvement. » Auguste Baron rĂ©alise cette invention Ă lâaide de la cellule photoĂ©lectrique dĂ©jĂ dĂ©couverte ; » En 1898 enfin, Baron prend le brevet dĂ©finitif, allemand et amĂ©ricain, qui protĂšge son importante dĂ©couverte. â Et le cinĂ©ma parlant nâest apparu que trente ans aprĂšs ? â Parce que les brevets allemand et amĂ©ricain couvraient le graphonoscope pendant 20 ans, au bout desquels, dâailleurs, mon pĂšre a fait renouveler les brevets pour dix ans. Mais il Ă©tait trop pauvre pour les renouveler une seconde fois, et Ă la date exacte de lâexpiration des brevets, le cinĂ©ma parlant fait son entrĂ©e dans le monde. » » NĂ©anmoins, Auguste Baron, poursuit ses travaux sur le cinĂ©ma jusquâen 1900. Dans les annĂ©es 1904 -1905, il installe mĂȘme un cinĂ©ma dans une des salles du Petit Journal. En 1905, il Ă©quipe encore un camion sonore brevet anglais pour cinĂ© et publicitĂ© » Ă la campagne. La voiture effectue des tournĂ©es, puis disparaĂźt⊠Raison finances ! Elles, toujours elles, qui harcĂšlent cet homme de laboratoire quâĂ©tait Auguste Baron. homme de laboratoire â Quelle fut la rĂ©action de votre pĂšre, lors de lâavĂšnement du film parlant ? â Il Ă©tait Ă moitiĂ© aveugle, les yeux brĂ»lĂ©s par les lampes Ă arc et les lampes radio-electriques. Il avança sa main devant ses yeux mourants comme pour les protĂ©ger Ăa y est, dit-il, ils ont utilisĂ© mes travaux. » Et il nâen parla plus jamais. â votre pĂšre nâĂ©tait soutenu par personne ? â Au temps de ses recherches, les instituts, les laboratoires officiels Ă©taient encore en majeure partie, Ă crĂ©er, et les chercheurs nâavaient le loisir que de travailler Ă leurs frais. » Un premier commanditaire, un petit hĂ©ritage et la dot de ma mĂšre permettent Ă Auguste Baron dâinventer le graphonoscope. Un deuxiĂšme commanditaire subvient aux frais des brevets. Câest tout. âPour moi, une chose inventĂ©e est finieâ avait coutume de dire Baron. » NĂ©anmoins, dĂ©sireux dâassurer lâavenir de sa compagne et de ses deux enfants, le savant se laissait Ă nouveau entraĂźner dans des Ă©chafaudages commerciaux qui tous, tour Ă tour, sâĂ©croulĂšrent. â Le graphonoscope est son invention la plus importante ? Servir le pays â Oui, Ă©coeurĂ© par le cinĂ©ma, mon pĂšre se tourna vers lâaviation. Câest lâĂ©poque des frĂšres Wright. Baron rĂ©alise toute une sĂ©rie de perfectionnements et dâinventions dans ce domaine aero-cinema, planeur, appareil indiquant automatiquement le sens de direction de lâavion 1910, etc. » Puis, câest la guerre. Baron se dĂ©voue corps et Ăąme Ă la France. » SexagĂ©naire, il nâhĂ©site pas Ă grimper dans les avions pour mettre au point sa nouvelle invention, le âmultiramaâ, un appareil photographique, qui, placĂ© Ă bord dâun avion, prend les reliefs dâun terrain, par une suite de clichĂ©s, sans dĂ©formation. Puis, le âgraphoramaâ, encore un appareil photographique, mais automatique, qui permettait de photographier des bandes de terrain dâune longueur approchant les 100 kilomĂštres. Plus besoin de photographe Ă bord. Le pilote dĂ©clenchait lâappareil et se contentait de voler en direction. » A la mĂȘme Ă©poque, Auguste Baron trouve un systĂšme permettant de photographier selon un angle de 360 degrĂ©s, câest-Ă -dire rĂ©alisant la prise de vue circulaire. Un tel appareil, placĂ© sur la colonne VendĂŽme, photographierait toute la place, en une seule opĂ©ration. » Nâayant pas dâargent, ces inventions nâentrĂšrent jamais dans le commerce. AprĂšs la guerre, Auguste Baron sâadressa aux pouvoirs publics, demandant une aide pour les services rendus. Vous ayez eu lâhonneur de servir le pays », lui fut-il rĂ©pondu. Et Baron avait perfectionnĂ© les armes automatiques, trouvĂ© la mitrailleuse Ă canons multiples, un appareil de visĂ©e pour avions, etc., etc. paru dans Le Petit Journal du 21 juin 1938 Mais Auguste Baron a trop luttĂ©. Il a donnĂ© trop de ses forces aux autres. En 1922, sa vue commence Ă dĂ©croĂźtre. Ses yeux sont brĂ»lĂ©s par les lampes violentes du laboratoire. Lâinventeur prend peur. Il craint pour son travail, pour sa famille. Il est las. Il a perdu sa belle confiance dans lâhumanitĂ©. LâannĂ©e suivante, il est terrassĂ© par une attaque dâapoplexie. Madame Baron, Ă peine moins ĂągĂ©e que lui, subvient alors aux frais du mĂ©nage. Lâadmirable et dĂ©vouĂ© compagne du savant donnera des leçons de piano jusquâen 1935. Câest elle qui fait vire la famille. Auguste Baron est maintenant Ă moitiĂ© aveugle et ne voit plus que la diffĂ©rence entre le jour et la nuit. Il souffre moralement, atrocement. Plus jamais il ne prononce les mots de ârecherche, inventionâ. Je ne vois plus » En 1929, il entre Ă la maison de retraite pour services rendus Ă la science. Enfin, on veut bien le reconnaitre ! LâInventeur du cinĂ©ma parlant est maintenant ĂągĂ© de 77 ans. Des amis font une campagne de presse en sa faveur, et ce nâest quâen 1931 que ce grand Français est dĂ©corĂ© de la LĂ©gion dâhonneur et de lâOrdre de LĂ©opold 1er. Bruxelles le fĂȘte comme il nâa jamais Ă©tĂ© fĂȘtĂ© en France. Cette distinction Ă©claire sa vieillesse⊠Auguste Baron a retrouvĂ© son beau courage. Encore une fois, il se met au travail, reprend une idĂ©e qui lui est chĂšre le cinĂ©ma en relief, visible Ă lâĆil nu, sans ces accessoires dont on munit les spectateurs du relief, les lunettes. Il raconte ses idĂ©es Ă son fils et Ă sa fille, Mme Gaudin. Mme Gaudin dessine inlassablement, sous la direction de son pĂšre. Mais lui, le grand aveugle, ne peut plus voir les plans qui sâĂ©laborent, ne peut plus rectifier une erreur de tracĂ©. DĂ©sespĂ©rĂ©, il abandonne. Je ne vois plus », dit-il, pour exprimer sa douleur. Le projet reste Ă lâĂ©tat embryonnaire. Quelques mois plus tard, Auguste Baron, lâInventeur du cinĂ©ma parlant, lâhomme dont une grande partie des Ćuvres est exposĂ©e au Conservatoire des Arts et MĂ©tiers, le constructeur dâune centaine dâappareils inĂ©dits, est mort du sacrifice quâil avait fait Ă la science, Ă son idĂ©al. â Mon pĂšre est mort comme Forest, me dit lâIngĂ©nieur Camille Baron, son fils. Comme Forest, lâinventeur du moteur Ă explosion, il est mort dans le plus complet dĂ©nouement. » Hugues Nonn Auguste Baron, prĂ©curseur du film parlant paru dans Le Figaro du 26 novembre 1937 paru dans Le Figaro du 26 novembre 1937 Brevet 3 avril 1896 Auguste Baron et Bruneau â SystĂšme dâappareil servant, Ă enregistrer et Ă reproduire, simultanĂ©ment les scĂšnes animĂ©es et les sons. » Brevet 4 avril 1898 Auguste Baron SystĂšme dâappareil perfectionnĂ© pour enregistrer et reproduire simultanĂ©ment les scĂšnes animĂ©es et les sons qui les accompagnent. » Brevet 16 novembre 1899 Auguste Baron SystĂšme dâappareil pour projections panoramiques circulaires animĂ©es en couleurs et parlantes, dit âcinĂ©matorama parlantâ. Neuilly, boulevard Bineau. La Maison de retraite Galignani, administrĂ©e par lâAssistance publique, dernier refuge dâartistes, de poĂštes, dâinventeurs et dâun grand savant Auguste Baron, le plus mĂ©connu, le plus oubliĂ© peut-ĂȘtre de tous les pionniers du cinĂ©ma. ComplĂštement aveugle, Ă demi-sourd, impotent, Baron a 82 ans. Mais est-il aveu plus pĂ©nible que celui dâune Ă©pouse admirable Mon mari est mort en 1935, dâune congestion cĂ©rĂ©brale. » Quoi de plus Ă©mouvant, sinon ces yeux qui vivent encore, qui vous fixent irrĂ©sistiblement, implacablement, et qui ne voient plus. Lâhistoire du cinĂ©ma devient lâhistoire de la dĂ©tresse humaine. Cohl dans un asile, MĂ©liĂšs Ă Orly, MĂ©liĂšs, gravement malade depuis quelques jours et contre lequel on veut commettre un geste inqualifiable, en rĂ©duisant Ă cinq cents francs une mensualitĂ© avec laquelle trois ĂȘtres doivent vivre et se nourrir, tant de misĂšre, tant dâingratitude ne suffisaient pas, voici maintenant Auguste Baron. Fils dâun professeur de phrĂ©nologie au MusĂ©um, dont les disciples furent Chevreul et Charcot, Auguste Baron vit ses Ă©tudes interrompues par la guerre de 1870 et obtint de son pĂšre qui lui rĂ©vĂ©la la photographie lâautorisation de sâengager au premier rĂ©giment de chasseurs dâAfrique. Et dĂ©jĂ lâadversitĂ©, il ne revient que pour voir mourir son pĂšre et trouver les collections, la bibliothĂšque, les travaux de celui-ci dispersĂ©s. Lâinventeur se rĂ©vĂšle avec les annĂ©es. Il installe un laboratoire dans son pavillon de Courbevoie, Ă©tudie les propriĂ©tĂ©s, rĂ©cemment dĂ©couvertes, du sĂ©lĂ©nium, met au point le procĂ©dĂ© photographique au collodion, est chargĂ© de lâinstallation Ă©lectrique au Casino de Paris, des premiers kinetoscopes dâEdison. Alors naĂźt dans son esprit lâidĂ©e dâun appareil quâil baptise graphonoscope, capable de projeter devant toute une salle, sur un Ă©cran visible de chacun des spectateurs, des scĂšnes animĂ©es accompagnĂ©es de sons, paroles, bruits, etc., avec entre eux un synchronisme absolu, de façon Ă obtenir une reprĂ©sentation fidĂšle de la vie. Il voit le professeur Marey, de lâInstitut, initiateur de la photographie du mouvement, qui ne lui cache pas les difficultĂ©s Ă vaincre. Quâimporte Baron tient le pari. â Câest ainsi, nous dit-il, que jâinstallai, Ă AsniĂšres, une usine spĂ©cialement Ă©quipĂ©e oĂč, pendant sept ans, je travaillai Ă la rĂ©ussite du problĂšme du synchronisme. Je me procurai, en Angleterre, auprĂšs de la maison Blair, les bandes pelliculaires nĂ©gatives dâune longueur de 100 ou 200 mĂštres que la France ne fabriquait pas encore. Entre temps, comme la lumiĂšre Ă©lectrique nâexistait pas en banlieue, je perfectionnai, pour mes propres besoins, lâĂ©clairage Ă lâacĂ©tylĂšne. Je prends mon premier brevet en 1896, le perfectionne deux ans plus tard et, aprĂšs avoir vu Ă©chouer les conversations engagĂ©es avec Dufayel pour lâexploitation commerciale de mes procĂ©dĂ©s Ă la veille de lâExposition, je prĂ©sente le rĂ©sultat de mes efforts devant Marey et de nombreuses personnalitĂ©s scientifiques. Le programme comprenait plusieurs films Mme Baron commentant le film parlant cent pour cent, Lagrange, des Théùtres Parisiens, dans Le Songe dâAthalie, film parlant 100 pour cent ; Guillier, piston-solo de Lamoureux, dans un air variĂ©, film sonore musical ; Mlle Duval, danseuse Ă©toile de la GaĂźtĂ©-Lyrique, dans une de ses variations ; Mlle Robin et M. FĂ©rouelle, de lâOpĂ©ra ; Ouvrard pĂšre, enfin, en pantalon rouge. Chaque audition durait dix minutes environ. Lorsque je voulus rendre mon invention exploitable, je me heurtai Ă des difficultĂ©s insurmontables pour lâĂ©poque. En effet, mon phono ne pouvait employer que des rouleaux de cire vierge de 30 cm de diamĂštre et dâune longueur double, dont il Ă©tait impossible de tirer des duplicata, ce qui forçait Ă recommencer entiĂšrement film et inscription. DĂšs lors, je renonçai pour me consacrer Ă la direction dâune usine de films muets. â Quel Ă©tait exactement votre procĂ©dĂ© ? Il se composait de deux parties bien distinctes un cinĂ©matographe enregistreur et reproducteur du mouvement, et un phonographe enregistreur et reproducteur des sons rĂ©unis par un moteur Ă courant continu de mon invention qui les rendait solidaires et synchrones. Il y a de cela prĂšs de quarante ans ! Le gĂ©nie inventif de Baron devait continuer Ă faire merveille. Tour Ă tour naissent, en 1910, lâanĂ©mo-boussole, appareil de direction Ă bord des avions, en 1911, le graphorama », pour la photographie automatique aĂ©rienne Ă bande pelliculaire de longueur indĂ©terminĂ©e, en 1912, le multirama », qui rendit de prĂ©cieux services pendant la guerre. En 1917, il invente le revolver de poitrine ». Celui-ci est volĂ© dans des conditions restĂ©es jusquâici mystĂ©rieuses, en dĂ©pit des recherches. Quâil nous suffise de dire que lâon devait en trouver plusieurs modĂšles sur des cadavres allemands au Chemin des Dames. En 1930, aveugle, se consacrant nĂ©anmoins Ă lâĂ©tude du cinĂ©ma en relief, Baron entre Ă la Maison Galignani. Il reçoit, lâannĂ©e suivante, la croix de la LĂ©gion dâhonneur. Cette croix fut plus quâune rĂ©compense elle marque la date Ă laquelle Auguste Baron, prĂ©curseur du film parlant, disparut du nombre des vivants. AndrĂ© Robert * Une rĂ©volution au cinĂ©ma ? Lâinventeur du cinĂ©ma parlĂ©, M, Auguste Baron, aveugle et ĂągĂ© de 78 ans, a-t-il trouvĂ© le cinĂ©ma en relief ? paru dans lâIntransigeant du 12 octobre 1933 paru dans lâIntransigeant du 12 octobre 1933 Telle est la nouvelle qui va, parait-il, tout comme la venue du cinĂ©ma parlant, bouleverser lâindustrie cinĂ©matographique. Cette recherche, sur laquelle se penchent depuis bien longtemps des savants sans y trouver de solution pratique, est dĂ©sormais brevetĂ©e au nom du vieil inventeur, aveugle et ĂągĂ© de 78 ans. Tout comme le cinĂ©ma muet de LumiĂšre, tout comme le cinĂ©ma parlant de Baron, câest une nouvelle invention française qui pourrait donner un autre aspect Ă lâindustrie du film ; on en verra une rĂ©alisation prochaine. Cette trouvaille, qui couronnera, la carriĂšre du vieil inventeur, est presque une rĂ©alisation dramatique. Songez un peu ; un inventeur aveugle a pu rĂ©aliser, malgrĂ© sa terrible infirmitĂ©, un chef dâĆuvre de prĂ©cision⊠justement relatif Ă la vue ! Auguste Baron, inconnu du public, fut rĂ©vĂ©lĂ© pour la premiĂšre fois par lâIntransigeant il nâest pas inutile dâen rappeler les circonstances pour comprendre comment lâinvention du film en relief fut rĂ©alisĂ©e. Au hasard dâune enquĂȘte, jâappris lâexistence de lâinventeur, ruinĂ© par ses inventions, ĂągĂ©, recueilli par la maison Galignani pour savants pauvres Ă Neuilly. Il me fit voir ses brevets, son fameux parchemin amĂ©ricain datant de 1896 ; il nây avait pas de doute, jâĂ©tais, en face du prĂ©curseur du cinĂ©ma parlant. Ce nâĂ©tait pas un inventeur » comme il en existe beaucoup ; plus de 40 brevets Ă son actif dans tous les domaines scientifiques et industriels dont la photographie automatique panoramique, terrestre et aĂ©rienne et la cinĂ©matographie parlante et sonore nâavaient pas enrichi leur pĂšre », un inventeur nâĂ©tant pas nĂ©cessairement, un commerçant. Lâarticle de lâIntransigeant vint comme une bombe. Les reporters et les photographes de tous pays accoururent Ă Neuilly ; une tardive LĂ©gion dâHonneur lui fut remise par Jean JosĂ© Frappa. Auguste Baron, fĂȘtĂ©, invitĂ©, conduit son admirable Ă©pouse Ă cheveux blancs, reprit goĂ»t au cinĂ©ma pour -lequel il sâĂ©tait ruinĂ© sans aucun profit. En dĂ©cembre dernier, invitĂ© Ă Bruxelles par le ComitĂ© de la Presse cinĂ©matographique belge, beaucoup de gens vinrent lâentretenir des choses de la cinĂ©matographie. Lâun dâentre eux lui expliqua que lâon pourrait photographier en relief grĂące Ă lâemploi de deux clichĂ©s pris Ă une certaine distance, loin de lâautre ; chaque spectateur devait, pour obtenir le relief, regarder lâĂ©cran avec des lunettes Ă verres colorĂ©s. CâĂ©tait peut-ĂȘtre le dixiĂšme inventeur qui venait lâentretenir dâun appareil basĂ© sur la thĂ©orie du stĂ©rĂ©oscope. Devant ce dispositif peu pratique et non commercial, donc non viable, Auguste Baron songea au relief en partant, dâune base diffĂ©rent. Certes, il nâĂ©tait pas le premier qui sâattaquait au problĂšme ; jusquâĂ ce jour, le principe admis Ă©tait le double clichĂ© pris sous des angles diffĂ©rents et lâutilisation par les spectateurs de lunettes, Le dispositif trouvĂ© par lâinventeur est loin de toutes ces thĂ©ories et sâappelle helio-glyptographe » ou plus simplement Glyptographe » ; Il nâemploie quâun seul clichĂ© et rĂ©ussit Ă obtenir, pour la projection cinĂ©matographique ou pour la photographie ordinaire, des Ă©preuves donnant dâune façon scientifique la sensation du relief des personnes et des objets, sans exagĂ©ration suivant la stricte rĂ©alitĂ©, par un procĂ©dĂ© inconnu Ă ce jour. Ce dispositif, brevetĂ© depuis peu de temps â 7 septembre 1933 â aurait un autre avantage ; en plus du relief donnĂ© par lui, il ne nĂ©cessiterait que relativement peu de changement aux appareils de prise de vues cinĂ©matographiques de nâimporte quel constructeur et aucune modification aux machines Ă tirer, Ă dĂ©velopper, Ă la prise de son, etc. Cette invention renouvellera lâart photographique et enlĂšvera aux photographies actuelles lâaspect de planitude quâelles avaient jusquâĂ prĂ©sent. Le cĂŽtĂ© dramatique de lâinvention rĂ©side en la cĂ©citĂ© de lâinventeur. Lorsque lâidĂ©e germa en son cerveau, il se souvint du rĂ©sultat photographique obtenu par son appareil Graphoramaâ brevetĂ© en 1912, et dans lequel il se servait dâun dispositif alors non employĂ©. Son cerveau construisit la machine ; pour la rĂ©aliser, sa fille, ancienne Ă©lĂšve des Arts DĂ©coratifs mais nâayant jamais fait de dessin industriel, lui vint en aide. Travail de patience, mais grĂące Ă une vive comprĂ©hension de âlâaide » et de Mme Baron qui rĂ©digea le mĂ©moire en six semaines, tout Ă©tait au point et brevetĂ©. Les ingĂ©nieurs consultĂ©s furent Ă©merveillĂ©s de cette conception de machine nouvelle et pratique. Le cinĂ©ma et la photographie âplats » auraient vĂ©cu grĂące au gĂ©nie dâun Français qui, aprĂšs le cinĂ©ma parlant, donnait le jour, en France, Ă la solution dâun problĂšme depuis longtemps cherchĂ©. Sans en montrer aucune vanitĂ©, on peut dire qu lâIntransigeant, en tirant de lâoubli lâinventeur, a sa petite part dans le retour Ă lâactivitĂ© cinĂ©matographique dâAuguste Baron, chercheur infatigable, auteur de nombreuses inventions dont plusieurs sont exposĂ©es aux Arts et MĂ©tiers, aveugle et ĂągĂ© de 78 ans. Pierre Fontaine * paru dans Le Petit Journal du 15 octobre 1933 Source / BibliothĂšque nationale de France Sauf Pour Vous BibliothĂšque numĂ©rique de la CinĂ©mathĂšque de Toulouse Pour en savoir plus Sur le blog Plateau hassard, la page concernant Gaumont, le cinĂ©ma parlant et Auguste Baron. Sur le site de la revue 1895 âLe centenaire dâune rencontre Auguste Baron et la synchronisation du son et de lâimage animĂ©eâ
NĂ©en 1933, il Ă©tait le fils dâHenri Ziegler le premier Directeur GĂ©nĂ©ral dâAirbus. A son arrivĂ©e dans le consortium europĂ©en alors en construction, il est un des acteurs qui ont en quelque sorte sauvĂ© le projet. Il est le copilote de Max Fischl lors du vol inaugural du premier A300B, le 28 octobre 1972, puis il est nommĂ© directeur des essais en vol dâAirbus en 1976.
OUBLIER RODIN ? et LA FABRIQUE DU PORTRAIT expositions Que dire aujourd'hui de nouveau sur Rodin, aprĂšs plusieurs dĂ©cennies d'Ă©tudes tant historiques qu'esthĂ©tiques â d'Albert Elsen Ă Leo Steinberg ou Rosalind Krauss â qui ont culminĂ© avec le magistral Catalogue des bronzes du musĂ©e Rodin, publiĂ© en 2007 par Antoinette Le Normand-Romain ? En 2009, deux expositions ont proposĂ© Ă leur maniĂšre quelques pistes nouvelles. [âŠ] Lire la suiteLEGRIS MANUEL 1964- Ăcrit par Jean-Claude DIĂNIS, AgnĂšs IZRINE âą 1 198 mots âą 1 mĂ©dia Parmi les Ćuvres significatives prĂ©sentĂ©es, on note la reprise du Don Quichotte de Rudolf Noureev â que Manuel Legris a choisi de remonter personnellement â, la premiĂšre mondiale du ballet de Patrick de Bana Marie-Antoinette ainsi que des Ćuvres de George Balanchine, Jerome Robbins, Maurice BĂ©jart, John Neumeier, Twyla Tharp, Jiri Kylian, William Forsythe, du tandem Paul Lightfoot-Sol LeĂłn et de JiĆĂ BubenĂÄek. [âŠ] Lire la suiteDELANNOY JEAN 1908-2008Ăcrit par AndrĂ©-Charles COHEN âą 1 234 mots Il rĂ©alisera encore Marie-Antoinette reine de France 1956, avec MichĂšle Morgan â une superproduction en Technicolor qui doit plus Ă la justesse de la distribution qu'Ă une vision personnelle de l'Histoire. Ă l'instar de Sacha Guitry, mais sans sa fantaisie, Delannoy donne un autre tableau d'histoire avec Notre-Dame de Paris 1956, une adaptation plutĂŽt kitsch du roman de Victor Hugo, avec de solides comĂ©diens Robert Hirsch, Alain Cuny et surtout deux vedettes internationales, Gina Lollobrigida et Anthony Quinn, qui succĂšde, dans le rĂŽle de Quasimodo, Ă Charles Laughton et Lon Chaney. [âŠ] Lire la suiteROTHSCHILD LESĂcrit par Pauline PREVOST-MARCILHACY âą 2 883 mots âą 1 mĂ©dia Cette tradition familiale de collection et de mĂ©cĂ©nat sera maintenue dans la seconde moitiĂ© du xxe siĂšcle dĂšs 1947, le portrait de lady Alston par Gainsborough est lĂ©guĂ© au Louvre ; en 1966, la commode du salon des nobles de la reine Marie-Antoinette, exĂ©cutĂ©e par Riesener, entre au chĂąteau de Versailles ; enfin, la sculpture de Pigalle L'AmitiĂ© est offerte au Louvre en 1974. [âŠ] Lire la suiteGONCOURT EDMOND 1822-1896 ET JULES DE 1830-1870Ăcrit par Robert RICATTE âą 1 331 mots âą 1 mĂ©dia Ce massif romanesque est Ă©paulĂ© avant 1870 par une sĂ©rie d'Ă©tudes proprement historiques consacrĂ©es Ă l'Histoire de la sociĂ©tĂ© française pendant la RĂ©volution 1854 et pendant le Directoire 1855, Ă l'Histoire de Marie-Antoinette 1858 et Ă La Femme au XVIIIe siĂšcle 1862. Mais dĂ©jĂ L'Art du XVIIIe siĂšcle, commencĂ© en 1859 et achevĂ© en 1875, et le Gavarni, publiĂ© avec trois ans de retard en 1873, indiquent une autre pente de la curiositĂ©, qu'Edmond, rĂ©duit Ă la solitude, suit de plus en plus avec ses Ă©tudes japonisantes sur Kitagarva Utamaro 1891 et Katsushika HokusaĂŻ 1896, tandis que ses monographies d'actrices du xviiie siĂšcle prolongent celles que les courtisanes royales, la du Barry, madame de Pompadour. [âŠ] Lire la suiteDULAC GERMAINE 1882-1942Ăcrit par RaphaĂ«l BASSAN âą 1 419 mots Dulac aborde dans ses films des thĂšmes liĂ©s Ă la libertĂ© La Belle Dame sans merci, 1920 ; La Folie des vaillants, 1925 ; Antoinette Sabrier, 1926, au libre choix entre travail et vie privĂ©e La Mort du soleil, 1921, au mythe de l'Ă©lĂ©vation sociale Gossette, 1923, Ă l'obscurantisme Le Diable dans la ville, 1923. Un agrĂ©gat de motifs rĂ©currents domine son Ćuvre l'illusion de la grande passion, les mariages malheureux et l'indĂ©pendance fĂ©minine. [âŠ] Lire la suiteMUSĂE, NATION, PATRIMOINE 1789-1815 D. PoulotĂcrit par Robert FOHR âą 1 521 mots » Mais la mĂ©fiance Ă l'Ă©gard du monde des experts Lebrun, Ă©poux de la portraitiste de Marie-Antoinette, tĂ©moigne des liens de ce monde avec la monarchie, c'est-Ă -dire du marchĂ© de l'art, devait retarder la naissance du conservateur expert ». Les dĂ©bats qui prĂ©sident Ă la prĂ©sentation des collections rĂ©volutionnaires concernent Ă©galement la valeur d'Ă©dification politique et morale des Ćuvres, passĂ©es et donc futures, et de leurs crĂ©ateurs. [âŠ] Lire la suiteORFEO ED EURIDICE C. W. von GluckĂcrit par Denis MORRIER âą 1 352 mots Le 2 aoĂ»t 1774, Gluck, ancien maĂźtre de musique de la nouvelle reine de France Marie-Antoinette, fut invitĂ© Ă l'AcadĂ©mie royale de musique de Paris pour diriger OrphĂ©e et Eurydice, une adaptation largement amĂ©nagĂ©e de son Orfeo viennois, sur un nouveau livret de Pierre Louis Moline. Ce dernier conserva la trame dramatique et l'essentiel de la structure poĂ©tique l'acte II mis Ă part. [âŠ] Lire la suiteCORIGLIANO JOHN 1938- Ăcrit par Juliette GARRIGUES âą 1 415 mots Le fantĂŽme de Beaumarchais, qui est tombĂ© Ă©perdument amoureux du fantĂŽme de Marie-Antoinette, tente de changer le cours de l'histoire en faisant reprĂ©senter un nouvel opĂ©ra mettant en scĂšne Figaro, le comte Almaviva, Suzanne, Rosine, ChĂ©rubin ; mais ses efforts pour sauver la reine de la guillotine seront vains. Dans un style gĂ©nĂ©ral hĂ©ritĂ© du romantisme, la partition intĂšgre avec beaucoup de finesse de nombreuses rĂ©fĂ©rences musicales le Mozart des Noces de Figaro et le Rossini du Barbier de SĂ©ville, bien entendu, Puccini et Richard Strauss, mais aussi la technique des douze sons ainsi que les micro-intervalles de quarts de ton. [âŠ] Lire la suitePARIS ROMANTIQUE 1815-1848 expositionĂcrit par Robert FOHR âą 1 499 mots âą 1 mĂ©dia La pĂ©riode nâen voit pas moins la construction ou lâachĂšvement de monuments importants, qui viennent former une sorte de rĂ©cit national dans lâespace urbain la chapelle expiatoire voulue par Louis XVIII en mĂ©moire de Louis XVI et de Marie-Antoinette, puis la colonne de Juillet, lâarc de lâĂtoile oĂč triomphe la sculpture romantique, lâobĂ©lisque de la Concorde, la Madeleine, le tombeau de lâEmpereur aux Invalides. [âŠ] Lire la suiteMASSIGNON LOUIS 1883-1962Ăcrit par Youakim MOUBARAC âą 3 431 mots Dans une convocation apparemment hĂ©tĂ©rogĂšne et souvent dĂ©routante pour certains de ces tĂ©moins, puisqu'elle associe Marie et FÄáčima, Jeanne d'Arc et Marie-Antoinette, Massignon propose du cours de l'histoire un tracĂ© intĂ©rieur qui, loin d'enlever tout intĂ©rĂȘt politique Ă ce mĂȘme cours communĂ©ment analysĂ©, lui reconnaĂźt au contraire sa portĂ©e la plus haute. [âŠ] Lire la suiteCOUPERIN LESĂcrit par Philippe BEAUSSANT, Pierre-Paul LACAS âą 5 500 mots âą 2 mĂ©dias Antoinette Victoire 1754-1812, fille d'Armand Louis, fut organiste, harpiste et cantatrice. CĂ©leste ThĂ©rĂšse 1793-1860, fille de Gervais François, est la derniĂšre Couperin Ă avoir servi l'orgue de Saint-Gervais, jusque vers 1830. On sait qu'elle avait conservĂ© les traditions organistiques du xviiie siĂšcle et qu'elle Ă©tait l'une des rares titulaires de tribunes parisiennes Ă pouvoir improviser une fugue d'orgue. [âŠ] Lire la suiteLE SPLEEN CONTRE L'OUBLI. JUIN 1848 D. Oehler - Fiche de lectureĂcrit par Daniel OSTER âą 1 659 mots La lutte fĂ©roce que se livrent deux petits ĂȘtres misĂ©rables pour un morceau de pain qu'ils appellent gĂąteau » mot qui rappelle la fameuse rĂ©plique de la reine Marie-Antoinette, prenant place aprĂšs une Ă©vocation parfaitement sĂ©duisante des sentiments de jouissance esthĂ©tique du narrateur, qui fait Ă©cho Ă la figure du touriste » FrĂ©dĂ©ric Moreau, rappelle elle-mĂȘme que les rĂ©volutions de la faim, qui ne sont pas forcĂ©ment Ă©quivalentes Ă celles de la phrase ou de la phrasĂ©ologie, peuvent ĂȘtre refoulĂ©es mais sont toujours lĂ . [âŠ] Lire la suiteZWEIG STEFAN 1881-1942Ăcrit par Jacques LE RIDER âą 1 890 mots âą 1 mĂ©dia C'est au genre de la biographie romancĂ©e de grandes figures historiques que Zweig dut quelques-uns de ses plus grands succĂšs Marie-Antoinette 1932, Le Triomphe et la tragĂ©die d'Erasme de Rotterdam 1934, Marie Stuart 1935, Magellan 1938, mais aussi le volume de nouvelles historiques Les Grandes Heures de l'histoire Sternstunden der Menschheit, 1927, furent en leur temps des best-sellers, oĂč une solide documentation historique sur quelques sujets classiques se trouvait mise Ă la portĂ©e du grand public avec un immense talent narratif. [âŠ] Lire la suiteLOUIS XVI 1754-1793 roi de France 1774-1792Ăcrit par Jean-ClĂ©ment MARTIN âą 2 160 mots âą 1 mĂ©dia Son mariage en 1770 avec l'archiduchesse autrichienne, Marie-Antoinette, alors qu'il a seize ans et elle quinze, met en lumiĂšre ses incapacitĂ©s. Il est aussi gauche et timide qu'elle est pĂ©tulante et charmeuse. Louis XV mourant isolĂ© et dĂ©testĂ© de tous, leur accession au trĂŽne, en 1774, suscite la liesse populaire mais les espoirs qui se portent sur eux sont sans rĂ©els fondements et retombent vite. [âŠ] Lire la suiteNINI JEAN-BAPTISTE 1717-1786Ăcrit par Marie-CĂ©cile FOREST, Barbara SIBILLE-PUCCINI âą 2 060 mots Sur soixante modĂšles recensĂ©s Ă ce jour, on voit dĂ©filer les cĂ©lĂ©britĂ©s de la seconde moitiĂ© du xviiie siĂšcle comme Voltaire, Franklin, Catherine II, l'impĂ©ratrice Marie-ThĂ©rĂšse, Louis XV, Louis XVI ou Marie-Antoinette. C'est Ă©galement la sociĂ©tĂ© frĂ©quentĂ©e par Nini Jacques-Donatien Le Ray de Chaumont et son Ă©pouse ThĂ©rĂšse Jogues, Orien Marais, rĂ©gisseur de Chaumont et sa premiĂšre femme, Marie-Catherine Jacquet, Michel Foucault, ami puis gendre de Le Ray, Pierre Berthevin, cĂ©ramiste du roi de SuĂšde et du Danemark. [âŠ] Lire la suiteCONTRE-RĂVOLUTIONĂcrit par Jean TULARD âą 4 962 mots Ă son tour, le baron de Batz, ancien spĂ©culateur malheureux et dĂ©putĂ© aux Ătats gĂ©nĂ©raux, tente de sauver Louis XVI puis Marie-Antoinette de l'Ă©chafaud. En vain. Il restera Ă la postĂ©ritĂ© pour avoir inspirĂ© Dumas et LenĂŽtre. Peut-ĂȘtre a-t-il nouĂ© des liens avec les hĂ©bertistes et suscitĂ© certaines revendications dĂ©magogiques de cette faction afin de discrĂ©diter la RĂ©volution. [âŠ] Lire la suiteCOPPOLA FRANCIS FORDĂcrit par Michel CIEUTAT âą 2 105 mots âą 2 mĂ©dias SuccĂšs d'estime seulement qui ne dĂ©courage dĂ©cidĂ©ment pas notre auteur, puisque, depuis une dizaine d'annĂ©es, il multiplie ses activitĂ©s de producteur, soutenant ses enfants passĂ©s Ă la rĂ©alisation, Sofia Virgin Suicides, 1999 ; Lost in Translation, 2003 ; Marie Antoinette, 2006 ; Somewhere, 2010 ; The Bling Ring, 2013 comme Roman CQ, 2001, mais aussi ses amis dont Robert De Niro et son projet si longtemps reportĂ© The Good Shepherd, 2006 et tous ceux qui, selon lui, ont un talent unique comme Tim Burton pour son Sleepy Hollow en 1999. [âŠ] Lire la suiteCANNES FESTIVAL DEĂcrit par Philippe d' HUGUES âą 2 134 mots âą 8 mĂ©dias Le palmarĂšs de 1947, aux couleurs du temps, vient rĂ©compenser des films Ă sujet politique et social comme Les Maudits de RenĂ© ClĂ©ment et Antoine et Antoinette de Jacques Becker, avec mĂȘme un prix du meilleur film social attribuĂ© Ă Crossfire d'Edward Dmytryk, au milieu desquels Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli semble bien perdu. En 1949, par contre, on assiste Ă la fin de l'aprĂšs-guerre », avec le triomphe du TroisiĂšme Homme de Carol Reed. [âŠ] Lire la suiteFERMIERS GĂNĂRAUXĂcrit par Jean MEYER âą 2 579 mots Fille d'un ancien commis des frĂšres PĂąris eux-mĂȘmes fermiers gĂ©nĂ©raux, Jeanne Antoinette Poisson Ă©pouse Lenormand d'Etioles, neveu de fermier gĂ©nĂ©ral et fermier gĂ©nĂ©ral lui-mĂȘme. A-t-elle Ă©tĂ© l'instrument des PĂąris contre le contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Orry ? L'ascension sociale d'HelvĂ©tius n'est pas moins typique, celui qui fut l'un des plus jeunes fermiers gĂ©nĂ©raux Ă vingt-trois ans, en 1738 l'est devenu grĂące au systĂšme des croupes, c'est-Ă -dire, en l'occurrence, par l'influence de la reine Marie Leczinska. [âŠ] Lire la suiteDIDEROT DENIS 1713-1784Ăcrit par Yvon BELAVAL âą 6 373 mots âą 2 mĂ©dias Contre le vĆu de son pĂšre, auquel il n'avouera son mariage qu'en 1749, il Ă©pouse, le 6 novembre 1743, Antoinette Champion ; trois enfants mourront en bas Ăąge avant Marie-AngĂ©lique 1753, la future Mme de Vandeul, qui Ă©crira la vie de son pĂšre. En 1744, Rousseau lui prĂ©sente Condillac. L'annĂ©e suivante, son adaptation annotĂ©e de l'Essai sur le mĂ©rite et la vertu, de Shaftesbury, laisse admettre qu'il croit encore Ă un Dieu providentiel. [âŠ] Lire la suiteGLUCK CHRISTOPH WILLIBALD VONĂcrit par Michel NOIRAY âą 2 844 mots âą 2 mĂ©dias La rĂ©forme parisienne 1774-1779 C'est Ă Paris que Gluck alla parachever son Ćuvre rĂ©formatrice, profitant Ă la fois de la dĂ©liquescence du rĂ©pertoire français Ă l'AcadĂ©mie royale de musique et de la protection de la jeune dauphine, puis reine, Marie-Antoinette. Ce transfert de Vienne Ă Paris se justifiait d'autant plus que les opĂ©ras calzabigiens s'inspiraient Ă©troitement de schĂ©mas formels hĂ©ritĂ©s de Lully et de Rameau, et que le public parisien, nourri des textes prĂ©monitoires de Rousseau, de d'Alembert et de Diderot, attendait avidement une musique qui fĂ»t Ă la fois passionnĂ©e, spectaculaire et dĂ©nuĂ©e d'artifice. [âŠ] Lire la suiteGREUZE JEAN-BAPTISTE 1725-1805Ăcrit par Jacques GUILLERME âą 2 733 mots âą 1 mĂ©dia Joseph II en personne, le frĂšre de Marie-Antoinette, visite son atelier qu'il n'ouvre au public qu'aprĂšs la clĂŽture du Salon. La mĂȘme annĂ©e, 1777, il expose son Portrait de Franklin, le grand homme Ă la mode ; puis, c'est La Cruche cassĂ©e musĂ©e du Louvre, Paris dont il assure le succĂšs en feignant de refuser le droit de la reproduire. Le Journal de Paris annonce cependant qu'un artiste aprĂšs avoir contemplĂ© ce chef-d'Ćuvre, a pu le graver de mĂ©moire et que les souscripteurs de la feuille profiteront ainsi de ce spectacle ». [âŠ] Lire la suiteAVIATION Histoire de l'aviationĂcrit par Edmond PETIT, Pierre SPARACO, Universalis âą 10 106 mots âą 36 mĂ©dias C'est un Français, Levavasseur, qui y parvient le premier avec le moteur Antoinette », mais c'est un BrĂ©silien, Alberto Santos-Dumont, qui va inscrire â avec ce moteur et sur un aĂ©roplane de sa construction, le 14 bis â son nom Ă la premiĂšre ligne d'un palmarĂšs unique au monde, celui des records d'aviation tabl. 1. L'AĂ©ro-Club de France fondĂ© en 1898 et la F. [âŠ] Lire la suiteMUSĂES D'ARCHITECTUREĂcrit par Maurice CULOT, Simon TEXIER âą 3 704 mots âą 1 mĂ©dia Le second fondĂ© en 1917, inaugurĂ© en octobre 1976 et dĂ©finitivement fermĂ© Ă la fin des annĂ©es 1980 ne revendiquait qu'une connotation rĂ©gionale ; c'Ă©tait un parc architectural urbain constituĂ© de maisons authentiques, ou peu s'en faut, dĂ©montĂ©es dans le cadre d'opĂ©rations d'urbanisme et remontĂ©es pour former une sorte de charmant refuge, cousin urbain des hameaux de Marie-Antoinette. [âŠ] Lire la suiteGABRIEL ANGE JACQUES 1698-1782Ăcrit par Michel GALLET âą 3 709 mots âą 2 mĂ©dias Blaise Arnoult Ă©tudia le mĂ©canisme du parquet mobile qui rĂ©unit de plain-pied la salle et la scĂšne pour le festin des noces du dauphin et de l'archiduchesse Marie-Antoinette. Cette Ă©chĂ©ance de mai 1770 avait rĂ©uni dans la fiĂšvre, autour de Gabriel et d'Arnoult, Abraham Guerne et Guesnon pour la charpente, Delanois pour la menuiserie des loges, Pajou pour un dĂ©cor de sculptures que l'architecte eĂ»t souhaitĂ© moins exubĂ©rant. [âŠ] Lire la suiteJANSĂNISMEĂcrit par Louis COGNET, Jean DELUMEAU, Maurice VAUSSARD âą 4 133 mots âą 2 mĂ©dias Il s'Ă©tendit d'abord dans le Milanais et en VĂ©nĂ©tie avec leurs universitĂ©s de Padoue et de Pavie, puis en Toscane, dont le grand-duc Ă©tait frĂšre de Joseph II, et enfin, avec moins de virulence, dans le royaume de Naples, dont la reine Marie-Caroline Ă©tait, comme Marie-Antoinette, fille de l'impĂ©ratrice Marie-ThĂ©rĂšse. Le second centre du mouvement se situe Ă Rome mĂȘme, dans une sorte de cĂ©nacle dit l'Archetto, dont les animateurs furent successivement deux conservateurs de la bibliothĂšque Vaticane, les prĂ©lats Bottari et Foggini, tous deux toscans, que protĂ©geaient entre autres les deux cardinaux Corsini, neveux du pape ClĂ©ment XII. [âŠ] Lire la suiteLAQUEĂcrit par Daisy LION-GOLDSCHMIDT âą 3 909 mots âą 5 mĂ©dias C'est Ă ce type que se rattache une collection d'objets ayant appartenu Ă la reine Marie-Antoinette qui les avait reçus de sa mĂšre, Marie-ThĂ©rĂšse d'Autriche, vers le milieu du xviiie siĂšcle. Ce sont de petites piĂšces de formes souvent fantaisistes, boĂźtes, coffrets, peignes, etc., ornĂ©es d'or mat sur des reliefs modulĂ©s et parfois dĂ©corĂ©es d'incrustations diverses, dans un style prĂ©cieux et assez miĂšvre. [âŠ] Lire la Interruption volontaire de grossesseĂcrit par Muriel ROUYER, Odette THIBAULT, Universalis âą 3 934 mots âą 1 mĂ©dia, menĂ©e par Antoinette Fouque, refuse-t-elle de faire de cet acte paradoxal le fondement d'un droit des femmes, voyant dans la procrĂ©ation et la gestation la source, plus profonde, d'une identitĂ© fĂ©minine sexuĂ©e. Le Manifeste des 343 », qui paraĂźt le 5 avril 1971 dans Le Nouvel Observateur Ă l'initiative d'une partie du autour de la tendance FĂ©minin, masculin, avenir [F. [âŠ] Lire la suiteRĂVOLUTION FRANĂAISEĂcrit par Jean-ClĂ©ment MARTIN, Marc THIVOLET âą 29 554 mots âą 3 mĂ©dias Cette politique volontariste a ses limites, puisqu'elle dĂ©pend de la personnalitĂ© du monarque ; or Louis XVI, nĂ© en 1754, petit-fils de Louis XV mort dans la rĂ©probation gĂ©nĂ©rale, mariĂ© Ă la princesse autrichienne Marie-Antoinette, accomplit certes avec sĂ©rieux son mĂ©tier de roi, mais est mal connu de ses sujets et ne possĂšde pas une vision politique claire. [âŠ] Lire la suiteTHĂOSOPHIEĂcrit par Antoine FAIVRE âą 5 362 mots âą 2 mĂ©dias ; Michel Maier, Robert Fludd, Jacob Böhme, Johann Georg Gichtel, Pierre Poiret, Antoinette Bourignon, John Pordage, Thomas Vaughan, J. V. Andreae xviie s. ; Georg von Welling, Saint-Georges de Marsay, Dutoit-Membrini, F. C. Ćtinger, Martines de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin, Novalis, Karl von Eckartshausen, Michael Hahn, Jean-Baptiste Willermoz xviiie s. [âŠ] Lire la suiteART L'art et son objet Le faux en artĂcrit par Germain BAZIN âą 6 715 mots Libre Ă chacun de croire qu'il a dĂ©couvert le lit de Jeanne la Folle, le fauteuil de Charles Quint ou le bidet de Marie-Antoinette. Il est extrĂȘmement difficile de dĂ©tromper un amateur convaincu, que ne peuvent persuader les Ă©vidences les plus tangibles. Le plus extraordinaire exemple de cette naĂŻvetĂ© est celui du mathĂ©maticien Michel Chasles, membre de l'AcadĂ©mie des sciences, qui acheta au faussaire Vrain-Lucas vingt-sept mille autographes de toutes Ă©poques, y compris de l'Ă©poque romaine, tous rĂ©digĂ©s en vieux français. [âŠ] Lire la suiteAUTOMATEĂcrit par Jean-Claude BEAUNE, AndrĂ© DOYON, Lucien LIAIGRE âą 6 648 mots âą 2 mĂ©dias Sans doute Johann Kaufmann et son fils Friedrich rĂ©aliseront bien, vers 1800, une trompette d'une qualitĂ© comparable Ă celle de la Joueuse de tympanon, remarquable automate fabriquĂ© par Roentgen et Kintzing pour la reine Marie-Antoinette. Mais, en dĂ©pit des progrĂšs de l'horlogerie au xixe siĂšcle, on ne trouve plus guĂšre dĂ©sormais que de banales poupĂ©es animĂ©es, des oiseaux chanteurs, de simples serinettes, des magiciens acrobates, des théùtres mĂ©caniques, des bijoux articulĂ©s, sans oublier les clowns et les fumeurs de cigarettes. [âŠ] Lire la suitePORCELAINEĂcrit par Marcelle BRUNET, Antoinette FAĆž-HALLĂ, Daisy LION-GOLDSCHMIDT, Madeleine PAUL-DAVID, Tamara PRĂAUD âą 6 322 mots âą 3 mĂ©dias Lorsque Marie-Antoinette devient reine de France, la manufacture subit l'influence française. Sous la direction de K. Sorgenthal Ă partir de 1784, sous celle de Niedermayer Ă partir de 1805, elle produit des piĂšces d'un nĂ©o-classicisme mesurĂ© qui connaĂźtra un succĂšs international au xixe siĂšcle. Les arcanistes s'Ă©tablissent partout en Allemagne aprĂšs Vienne, c'est Ă Höchst qu'entre 1750 et 1794 se fait une jolie porcelaine empreinte de la grĂące rococo du xviiie siĂšcle allemand. [âŠ] Lire la suiteCHANSONĂcrit par Louis-Jean CALVET, Guy ERISMANN, Jean-Claude KLEIN âą 7 139 mots âą 6 mĂ©dias Au dĂ©but du xixe siĂšcle, la romance, telle que l'avait dĂ©finie Jean-Jacques Rousseau, Ă©tait aussi celle que chantait Marie-Antoinette Pauvre Jacques. Elle Ă©tait l'Ćuvre de compositeurs de renom â François-Joseph Gossec, Nicolas-Marie Dalayrac, AndrĂ©-Modeste GrĂ©try, Ătienne-Nicolas MĂ©hul, François-Adrien BoĂŻeldieu â et d'autres de moindre importance, comme Schwarzendorf Jean-Paul-Gilles Martini, cĂ©lĂšbre pour avoir Ă©crit Plaisir d'amour. [âŠ] Lire la suitePASTORALE, genre littĂ©raireĂcrit par Daniela DALLA VALLE CARMAGNANI, Jacqueline DUCHEMIN, ETIEMBLE, Charlotte VAUDEVILLE âą 6 864 mots Sans forcer les choses, comment ne pas lire dans L'AstrĂ©e une pastorale d'opposition morale et sociale ? De L'AstrĂ©e au Contrat social, il y a moins loin que de la coupe de lait aux lĂšvres des bergĂšres en jouant de la houlette, Marie-Antoinette jouait sa couronne et sa vie. Pastorale d'opposition morale et sexuelle, celle de Gide ; d'opposition morale et politique, celle de Giono, d'opposition quasiment religieuse celle de Finbert et d'opposition Ă Gide. [âŠ] Lire la suiteBOURGEOISIE FRANĂAISEĂcrit par RĂ©gine PERNOUD, Universalis âą 7 659 mots Autant que le siĂšcle des philosophes, le xviiie est celui des fermiers gĂ©nĂ©raux, les uns et les autres ayant plus d'un rapport entre eux ; on sait que la marquise de Pompadour, de son nom Antoinette Poisson, femme et fille de financiers, est la protectrice des philosophes du temps. La Ferme gĂ©nĂ©rale, rĂ©organisĂ©e en 1726, comporte quarante fermiers gĂ©nĂ©raux, lesquels lĂšvent les impĂŽts Ă leur guise en garantissant au TrĂ©sor un revenu annuel de 80 millions, qui sera progressivement augmentĂ© pour atteindre 250 millions Ă la fin de l'Ancien RĂ©gime. [âŠ] Lire la suiteCIRQUEĂcrit par Didier MĂREUZE, Tristan RĂMY âą 7 262 mots âą 1 mĂ©dia Et Caroline Loyo, Antoinette Cuzent et sa sĆur Pauline, Ă©lĂšve de Baucher, Camille Leroux, Virginie Kennebel, rivalisent entre elles. Les Ă©cuyers sortis des Ă©curies franconiennes prĂ©fĂšrent chercher fortune ailleurs. François Laribeau, dit Paul, et SĂ©bastien Gillet, dit Bastien, mariĂ©s Ă des filles Franconi, partent en Espagne. L'un monte un cirque Ă Madrid, l'autre Ă Barcelone. [âŠ] Lire la suitePASCAL BLAISE 1623-1662Ăcrit par Dominique DESCOTES, François RUSSO âą 8 436 mots âą 4 mĂ©dias » Aux confins de la connaissance et de la foi Une formation humaniste Blaise Pascal naĂźt le 19 juin 1623 Ă Clermont en Auvergne, d'Ătienne Pascal, prĂ©sident Ă la Cour des aides, et d'Antoinette Begon morte en 1626. Son pĂšre, fort savant en mathĂ©matiques, mĂ©canique et musique, quitte en 1631 sa charge Ă Clermont pour s'installer, avec son fils et ses deux filles Gilberte et Jacqueline, Ă Paris oĂč il entre en contact avec le monde scientifique et se lie avec Roberval, le pĂšre Mersenne, Girard Desargues entre autres. [âŠ] Lire la suiteĂROTISMEĂcrit par FrĂ©dĂ©rique DEVAUX, RenĂ© MILHAU, Jean-Jacques PAUVERT, Mario PRAZ, Jean SĂMOLUĂ âą 19 774 mots âą 7 mĂ©diasInnombrables sont les avatars d'ĂrĂŽs dont la dĂ©finition heuristique pourrait ĂȘtre le dĂ©sir ascensionnel. Or, ce dĂ©sir â il se confond ici avec le regard olympien â anime les philosophies du concept ; il est Ă l'Ćuvre dans les thĂ©ologies de l'histoire qui lisent synoptiquement les Ă©vĂ©nements, comme dans les techniques qui, prenant l'homme pour matĂ©riau, prĂ©tendent ployer selon leur dessein la machine humaine. [âŠ] Lire la suiteMODE Le phĂ©nomĂšne et son Ă©volutionĂcrit par ValĂ©rie GUILLAUME âą 11 172 mots âą 24 mĂ©dias L'historien Daniel Roche rappelle que celles-ci possĂšdent en effet auprĂšs de la reine Marie-Antoinette l'une le quasi-privilĂšge de la fourniture royale des habits [et] des ornements, [et la seconde] celle des bonnets et de leur dĂ©coration compliquĂ©e ». La haute couture En s'installant Ă Paris, au 7, rue de la Paix, en 1858, le couturier Charles FrĂ©dĂ©ric Worth 1825-1895 pose les fondements de la structure de la haute couture telle que nous la connaissons aujourd'hui. [âŠ] Lire la suiteBALLETĂcrit par Bernadette BONIS, Pierre LARTIGUE âą 12 614 mots âą 20 mĂ©dias Marie-Antoinette, en 1776, l'impose Ă Paris. Vestris y crĂ©e Les Petits Riens de Mozart oĂč brille Marie Allard sans paniers, mais la Guimard mĂšne une cabale et il lui faut se retirer, cĂ©der la place Ă Jean Dauberval et Ă Gardel, adaptateur d'opĂ©ras-comiques comme Le DĂ©serteur en 1786. Pendant la Terreur, Noverre monte des ballets Ă Londres puis revient en France pour y mourir. [âŠ] Lire la suiteMUSĂOLOGIEĂcrit par Germain BAZIN, AndrĂ© DESVALLĂES, Raymonde MOULIN âą 13 820 mots âą 5 mĂ©diasLa musĂ©ologie, science qui s'applique Ă tout ce qui concerne les musĂ©es, leur histoire, leur mission et leur organisation, est nĂ©e au xviiie siĂšcle. Le plus ancien traitĂ© relatif Ă ce domaine date de 1727. DĂ» Ă un marchand de Hambourg, Caspar F. Neickel, il donnait aux amateurs des conseils sur le choix des locaux les plus aptes Ă recueillir les objets de collection â aussi bien ceux provenant de la nature que les produits des sciences et de l'art â, sur la meilleure maniĂšre de les classer et de les conserver. [âŠ] Lire la suiteROME ET EMPIRE ROMAIN L'art romainĂcrit par Gilbert-Charles PICARD âą 14 634 mots âą 35 mĂ©dias Le nouveau projet prĂ©voyait un grand parc dans la dĂ©pression prolongeant la vallĂ©e du Forum, entre l'Esquilin, le Caelius et le Palatin ; le centre Ă©tait un lac artificiel, Ă l'emplacement aujourd'hui occupĂ© par le ColisĂ©e ; le parc lui-mĂȘme, d'aprĂšs ce qu'en rapportent les historiens, diffĂ©rait totalement des jardins ordonnĂ©s gĂ©omĂ©triquement, encadrĂ©s d'architecture, que rĂ©alisaient jusque-lĂ les Romains il imitait la nature, avec des forĂȘts, des campagnes, et mĂȘme des villages, en somme quelque chose comme le hameau de Marie-Antoinette opposĂ© aux bosquets de Louis XIV. [âŠ] Lire la suiteCINĂMA Aspects gĂ©nĂ©raux HistoireĂcrit par Marc CERISUELO, Jean COLLET, Claude-Jean PHILIPPE âą 21 694 mots âą 42 mĂ©diasLa premiĂšre projection du cinĂ©matographe LumiĂšre a lieu le 28 dĂ©cembre 1895, au Grand CafĂ©, boulevard des Capucines Ă Paris. Le nouvel art puisera abondamment dans le trĂ©sor dramatique aussi bien théùtral que romanesque, du xixe siĂšcle finissant. Il lui empruntera sa puissance d'Ă©vocation liĂ©e Ă l'appĂ©tit de conquĂȘte d'une sociĂ©tĂ© industrielle en plein essor. [âŠ] Lire la suiteANGLAIS ART ET CULTURE LittĂ©ratureĂcrit par Elisabeth ANGEL-PEREZ, Jacques DARRAS, Jean GATTĂGNO, Vanessa GUIGNERY, Christine JORDIS, Ann LECERCLE, Mario PRAZ âą 28 170 mots âą 29 mĂ©diasToute histoire littĂ©raire sous-entend une perspective et la perspective a rapport au temps prĂ©sent, le passĂ© Ă©tant vu en fonction de problĂšmes contemporains ; ainsi, maint Ă©crivain dont le nom est consacrĂ© dans le panthĂ©on des cĂ©lĂ©britĂ©s peut se trouver aujourd'hui ou demain dans la situation de la semence qui tombe sur le basalte. Si l'on conçoit l'histoire littĂ©raire comme dynamique et non plus comme un ciel des Ă©toiles fixes », il va de soi que le facteur dĂ©terminant n'est pas tellement la valeur absolue de la semence, mais plutĂŽt la relative fertilitĂ© du sol. [âŠ] Lire la suitePrĂ©ciser avec l'index3 articlesANTOINETTE MOTEUR7 articlesMARIE-ANTOINETTE 1755-1793 reine de France2 articlesFOUQUE ANTOINETTE 1936-20141 articleTONNELAT MARIE-ANTOINETTE 1912-19806 articlesPOMPADOUR JEANNE ANTOINETTE POISSON marquise de 1721-1764
Quec'était pas vrai, que c'était Bernard qui était venu me chercher à BruyÚres. J'ai dit que c'était pas et ils tapaient sur la machine que c'était lui qui était venu me chercher. Le lendemain, ils m'ont dit de signer autrement j'allais en maison de correction." - Muriel rentrant dans sa maison à Aumontzey - interview Lucien BOLLE, le pÚre de Muriel, dans sa salle à manger, aux
Programme de la rĂ©trospective Dino Risi Le Klaxon du fanfaron est un texte de Marc-Ădouard Nabe, publiĂ© dans le programme de la CinĂ©mathĂšque française, en mars 2003, Ă lâoccasion de la rĂ©trospective Dino Risi. â CâĂ©tait une fĂȘte quand mon pĂšre mâemmenait voir un film italien, comme si nous allions au musĂ©e admirer un tableau de la Renaissance, sauf que lĂ , les tableaux nâĂ©taient pas encore secs et quâils faisaient rire. La grande Ă©poque de la comĂ©die italienne mâa toujours rapÂpelĂ© celle du quattrocento une bousculade de gĂ©nies pendant un temps donnĂ©, et puis plus rien. Au seul nom de Dino Risi, ce sont des flashs hilarants qui me revienÂnent. Tous ses films sont avant tout des scĂšnes restĂ©es dans ma mĂ©moire comme si jây avais assistĂ© en vrai... Sexe fou, Moi la femme, Les Monstres... Un mari est tellement plongĂ© dans sa tĂ©lĂ© quâil ne sâaperçoit pas que sa femme couche avec son amant dans la piĂšce dâĂ cĂŽtĂ©... Un plouc sâamourache dâun travesti qui se trouve ĂȘtre son frĂšre... Un menÂdiant, pour ne pas perdre lâinfirmitĂ© rentable de son compĂšre aveugle, ne lui dit pas quâil pourrait guĂ©rir... Un ancien boxeur va en convaincre un autre qui sâĂ©tait rangĂ© de remonter sur le ring celui-ci se retrouvera sur un fauteuil roulant, en train dâapplaudir les cerf-volants sur la plage... Sono contento ! » Ăa, des monstres ? Lorsquâon est confrontĂ© plus tard aux vraies monsÂtruositĂ©s de la sociĂ©tĂ© de dĂ©composition, on se rend compte que les monstres de Risi sont des anges ! Sans scrupules devant la pauvretĂ©, la maladie, la vieillesse, les enfants, les femmes, les vieillards, et bien sĂ»r lâĂglise, la Police et la Justice, ils ont surtout une grĂące que ceux de la rĂ©alitĂ© » semblent se vanter pathĂ©tiquement dâĂȘtre dĂ©pourvus. Il faut dire aussi quâon rencontre rarement des escrocs, des menteurs et des tricheurs de la trempe de Vittorio Gassman, Alberto Sordi, Nino Manfredi, et Ugo Tognazzi ! Que serait Dino Risi sans ses quatre acteurs ? Ils en font des tonnes, mais ces tonnes ne pĂšsent rien. Quand jâavais seize ans, chaque apparition dâun de ces gĂ©ants sur un Ă©cran de cinĂ©ma Ă©tait un renforcement de ma joie de vivre. Voir Manfredi tomber amoureux dâune poule, ou Monica Vitti faire les yeux doux Ă des hommes qui ne voient pas quâelle est aveugle nâa pas Ă©tĂ© sans influence sur mon goĂ»t du mauvais goĂ»t. Ces sketches scabreux furent mes contes de fĂ©e. Je les racontais Ă mon tour Ă qui ne voulait pas les entendre. Le cinĂ©ma de Risi est grinçant, car on entend, de la salle, les rouages mal huilĂ©s des sentiments des protagonistes. Les hommes sont peut-ĂȘtre des monstres, mais les femmes sont des bombes. Mufles et pin-ups ! Jâai vĂ©cu ma pubertĂ© avec trois femmes Laura Antonelli, Agostina Belli et Ornella Muti... Comment souffrir ensuite ? Quand il quitte le conte cruel, Dino Risi se lance dans lâodyssĂ©e minable. Chaque Ă©popĂ©e est celle dâun humiliĂ© le petit journaliste dâUne vie difficile, le petit coiffeur de Fais-moi trĂšs mal mais couvre-moi de baisers ou le petit poissonnier de la CarriĂšre d'une femme de chambre sont des pĂ©quenots jaloux larguĂ©s par une stronza sexy qu'ils sont prĂȘts Ă tout pour retrouver dans les cloaques de la sociĂ©tĂ©. Ils ont lâair complĂštement inconscients de ce quâils provoquent et se laissent bouffer par les circonsÂtances malencontreuses. Plus ils essaient dâarranger les choses, plus ça sâaggrave. Leur nature change au fur et Ă mesure de leur voyage au pays du cynisme ambiant. Le timide devient goujat, lâidĂ©aliste combinard, le pathĂ©tique antipathique et vice versa... Les situations abracadabrantes ne se dĂ©nouent que par une ironie du sort, pour ne pas dire du sordide. Sordi, fils faux-cul, accompagne sa mĂšre Ă lâasile en lui faisant croire Ă une promenade champĂȘtre et lâabandonne aux infirmiĂšres Traitez-la comme une reine ! ». Manfredi finit par faire cocu un sourd-muet avant de lui rendre involontairement lâouĂŻe et la parole grĂące Ă une tentative ratĂ©e dâassassinat. Câest Tognazzi qui joue lâinfirme aussitĂŽt guĂ©ri, et croyant Ă un miracle, il entre dans les ordres pour faire voeu de silence ! ... GassÂman, accusĂ© en mal dâalibi, fait interner son vieux pĂšre qui refusait de se fendre dâun faux tĂ©moignage en sa faveur... ComĂ©dien cocaĂŻnomane, fasciste flamboyant, prophĂšte mĂ©diatique, archevĂȘque coquet ou riche automobiliste prenant des jeunes en stop pour mieux les insulter Gassman est tous les hommes. En aveugle outrageusement Ă lâaise dans Parfum de femme un des cinq, six chefs-dâĆuvre de Risi, il est sublimement odieux. Et mĂȘme si on faisait semblant, le temps dâun texte, de lâouÂblier dans Le Fanfaron, on ne pourrait pas ĂŽter de ses tympans le son du Klaxon de la Lancia dĂ©capotable quâil conduit Ă toute berzingue sur les routes Ă©blouissantes de soleil de lâItalie de lâĂąge dâor. Grandiose Gassman ! Dans Cher papa, il est un homme dâaffaires salaud, mĂ©prisant, offensant. II terrorise tout le monde ses associĂ©s, sa famille, son personnel. Et trĂšs vite, on sâaperçoit que son entourage ne vaut pas mieux sa femme suicidaire, sa maĂźtresse intĂ©ressĂ©e, son majordome roublard, sa fille bouddhiste qui lui crache dessus, et surtout son fils. Petit bourgeois rĂ©voltĂ© », il traĂźne avec ses copains gauchistes dont le pĂšre apprend, en feuilletant rĂ©guliĂšrement son journal intime, quâils prĂ©parent un attentat contre un grand ponte infect du capitalisme dont le nom commence par un P »... P » comme papa », bien sĂ»r... Câest lors dâun voyage Ă lâĂ©tranger que le cher papa se fait tirer dessus. Il revient Ă Rome paralysĂ©, et volontairement muet, sans doute parce quâil vaut mieux ĂȘtre muet que dâentendre tout ce que les pourris osent dire de lui. Ă la fin, le fils retrouve son pĂšre. Enfin, ils peuvent pleurer ensemble en silence ils se sont compris. Câest tout ce quâils avaient besoin dâĂȘtre lâun Ă lâautre indispensables. Le fils ne demandait quâĂ pousser le fauteuil roulant de son pĂšre dĂ©truit, et le pĂšre ne demandait quâĂ ĂȘtre poussĂ©, dĂ©truit, par son fils. Cher papa est un des plus durs Risi. Tous les dĂ©tails psychologiques sont oppressants par leur cruautĂ©. Les hippies baffrant, le gourou Ă©picurien, le psy croyant, la mondaine pute, le pĂšre plouc... Chaque perÂsonnage est verrouillĂ© dans son Ă©goĂŻsme, et il nâa mĂȘme pas le droit dâen souffrir pour quâon le plaigne. Aucune belle personne » chez Risi, tous sont de laides personnes »... Plus grand chose de rigolo Ă peine le hold-up, vu comme une formalitĂ© bancaire, arrache-t-il un Ă©clat de rire. Le reste est sombre comme la vie, sombre comme la vĂ©ritĂ©. Rapt Ă lâitalienne est finalement lâhistoire de la dĂ©chĂ©ance dâun con. Sa descente aux enfers nâest pas celle quâon croit câest dans les cercles infernaux de sa propre mĂ©diocritĂ© quâil descend, Rapt Ă l'Italienne, non plus, nâest pas un film comique. Risible, non ; risien », si. Des terroristes gauchistes ont pris en otage Mastroianni, un bourgeois industriel, et sa maĂźtresse. Ils fuient sous le regard ignoble des camĂ©ras de tĂ©lĂ©. Le cynisme est partout du cĂŽtĂ© des mĂ©dias, bien sĂ»r, et de la police, mais aussi dans la famille riche du raptĂ© du pĂšre au fils, en passant par la femme qui rechigne Ă donner la rançon. Sans oublier les ravisseurs dont le gros chef finira par se taper la ravissante maĂźtresse de lâotage, ravie ! Tout est lĂ pour quâon prenne en pitiĂ©, sinon en considĂ©Âration, la victime » qui multiplie les bourdes, mais câest impossible, Mastroianni est non seulement trop bĂȘte, mais trop lĂąche, et de plus en plus, tout au long du film. Rapt Ă lâitalienne est finalement lâhistoire de la dĂ©chĂ©ance dâun con. Sa descente aux enfers nâest pas celle quâon croit câest dans les cercles infernaux de sa propre mĂ©diocritĂ© quâil descend, jusquâĂ se faire canarder au milieu de ses kidnappeurs par des flics dĂ©guisĂ©s en curĂ©s accompagnant un faux enterrement ! Sauf que lui, personne ne le regarde, personne ne le photographie, il finit recroquevillĂ© contre une voiture, comme un fĆtus mort, encore plus minus que lorsquâil vivait dans lâindiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale... Plus on avance, moins il y a de choses drĂŽles dans les films de Dino Risi. Ses acteurs comiques tournent au poignant. La plus violente confrontation entre deux de ses monstres a lieu dix ans aprĂšs La Marche sur Rome, dans Au nom du peuple italien. Tognazzi est un petit juge zĂ©lĂ© incorruptible acharnĂ©, et Gassman un infect spĂ©culateur accusĂ© du meurtre dâune call-girl. Risi a donnĂ© lĂ son Crime et ChĂątiment mĂȘme rapports ambigus entre les deux protagonistes quâentre Raskolnikov et Porphyre chez DostoĂŻevski. Sur la plage sous la pluie, Gassman tombe dans le piĂšge de Tognazzi inventant, pour le confondre, de faux souvenirs dâenfance communs. ConvoquĂ© en plein bal masquĂ©, le capitaliste arrive dĂ©guisĂ© en centurion de pacotille dans le bureau du magistrat et dĂ©ploie un langage quasi-dalinien. Le ridicule bien rĂ©el de la situation annonce dâailleurs lâhallucination finale du juge qui voit un Gassman aux cents visages se multiplier parmi les supporters enflammĂ©s dâun match de foot. Un rĂ©alisateur normal français, par exemple, une fois le spectateur ayant compris que lâindustriel nâavait pas commis le meurtre, aurait Ă coup sĂ»r donnĂ© un sursaut de morale au juge qui, sâapercevant quâil devenait fou, aurait choisi de blanchir le non coupable. Ici, câest le contraire Tognazzi hĂ©site, puis brĂ»le le journal intime de la victime qui prouvait lâinnocence de Gassman. Son intĂ©gritĂ© se dĂ©sintĂšgre le fantasme de justice est plus fort que la vĂ©ritĂ©. Dans tous ces films, les fantasmes seront de plus en plus visibles. Ămes perdues, Dernier amour, Valse dâamour les titres des moins connus le soulignent. Risi fait ça trĂšs bien il accroche soudain aux regards songeurs de ses personnages des plans qui leur Ă©chappent. Ce ne sont pas des flash-backs, mais des absences prĂ©monitoires... La grande morbiditĂ© est dĂ©chirante. Lâun des derniers Risi est ce FantĂŽme dâamour que jâai vu dix fois au moins. CrĂ©pusculairement parfait. Avec la clarinette de Benny Goodman en prime... Ce film me bouleverse, je ne sais presque pas pourquoi. On est loin des poules, des trains, et autres monstres... Le monstre ici, câest lâamour qui fait ressusciter les morts... II faut le voir en version française, parce que les acteurs se douÂblent eux-mĂȘmes, avec leur accent. Romy Schneider va bientĂŽt mourir, Mastroianni est de plus en plus voĂ»tĂ© ils sont splendides et comme perdus dans cette histoire qui les dĂ©passe un homme retrouve par hasard son grand amour dâil y a vingt ans, mais câest devenu une petite vieille mĂ©connaissable, laide et malade Romy, grimĂ©e, magnifique. Il la revoit ensuite, belle et fragile, croit la voir se noyer sous ses yeux, veut la revoir. Tout est dans les visions de lâhomme hallucinĂ© par son amour mort. Un fantĂŽme de femme miraculĂ©e par le dĂ©sir intact... Puissance du souveÂnir qui par bouffĂ©es peut ramener la vie dans le prĂ©sent crevĂ© ! Le paraÂnoĂŻaque dĂ©pressif a raison de la perdre pour ne plus la quitter, jamais. II nâaura plus peur dâavancer dans le brouillard de Pavie. II nâaura plus peur dâĂȘtre hantĂ© par celle qui ne sera plus. Il nâaura plus peur de rien. Câest vachement bien comme on disait dans les annĂ©es 70 de revoir les films de Dino Risi tournĂ©s Ă la fin du siĂšcle dernier, car ils ne parlent que de ce qui prĂ©occupe le dĂ©but de ce siĂšcle-ci la peur. Pas seulement celle du terrorisme, parfaitement compris, mais celle qui suinte de toutes les Ăąmes. Tout le monde a peur en 2003. Quand les films de Dino Risi sont sortis, ceux qui les comprenaient riaient jaune. Aujourdâhui, ils feront pleurer noir ceux qui vont les dĂ©couvrir. v mMarc-Ădouard Nabe Livres Au rĂ©gal des vermines 1985 Zigzags 1986 Chacun mes goĂ»ts 1986 LâĂme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 La Marseillaise 1989 Nabeâs Dream 1991 Rideau 1992 Visage de Turc en pleurs 1992 LâĂge du Christ 1992 Petits Riens sur presque tout 1992 Nuage 1993 Tohu-Bohu 1993 Lucette 1995 InchâAllah 1996 Je suis mort 1998 Oui 1998 Non 1998 Loin des fleurs 1998 et autres contes 1999 Coups dâĂ©pĂ©e dans lâeau 1999 Kamikaze 2000 Une lueur dâespoir 2001 Alain Zannini 2002 Printemps de feu 2003 Jâenfonce le clou 2004 Le Vingt-septiĂšme Livre 2009 LâHomme qui arrĂȘta dâĂ©crire 2010 LâEnculĂ© 2011 Les Porcs, tome 1 2017 Aux Rats des pĂąquerettes 2019 Les Porcs, tome 2 2020 Presse LâĂternitĂ© 1997 La VĂ©ritĂ© 2003 - 2004 Patience 2014 - ... Nabeâs News 2017 - ... Tracts Zidane la racaille 24 juillet 2006 Les Pieds-blancs 24 octobre 2006 Et Littell niqua Angot 23 novembre 2006 ReprĂ©sente-toi 1er mars 2007 La Bombe de DamoclĂšs 31 octobre 2007 Le ridicule tue 15 avril 2008 Sauver SinĂ© 20 septembre 2008 Enfin nĂšgre ! 20 janvier 2009 Textes non repris en volume La jambe 1986 Le courage de la fraĂźcheur 1996 La jungle de Bernstein 1997 Les tournesols de Dovjenko printemps 2000 Celui qui a dit merdre mai 2000 Mon meilleur ami juin 2000 Anthony Braxton Ă lâinstant mĂȘme juillet 2000 La mort de Polac automne 2000 LâathlĂšte de la larme 2001 Le Klaxon du fanfaron mars 2003 Le flou Baumann octobre 2003 Glauque Story novembre 2003 Je ne faisais pas bander Chanal novembre 2003 En 2003, le cinĂ©ma est mort dĂ©cembre 2003 LâOiseau de Dieu mars 2005 Le temps de voir et dâaimer Sirk octobre 2005 Le HuitiĂšme ciel dĂ©cembre 2005 Le vingt-septiĂšme Chorus juillet 2006 Pastorius Ă mort septembre 2007 Le cauchemar Duvivier mars 2010 LâEunuque raide printemps 2014 Sur Nabe LâAffaire Zannini 2003 Morceaux choisis 2006 Personnages Georges Ibrahim Abdallah Albert Algoud François Angelier Christine Angot Thierry Ardisson Paco Balabanov Bernard Barrault Jean-Dominique Bauby Guy Bedos Nicolas Bedos FrĂ©dĂ©ric Beigbeder Georges-Marc Benamou Pierre BĂ©nichou Jackie Berroyer Jean-Paul Bertrand Patrick Besson Paul-Ăric Blanrue François Boisrond Laurent Bosc GĂ©rard Bourgadier Anthony Braxton Lisa Bresner Renaud Camus Bertrand Cantat Carlos Catsap RenĂ© Caumer François Cavanna Pierre Chanal Jacques Chancel Professeur Choron Kenny Clarke Pierre ClĂ©menti Thomas Codaccioni Daniel Cohn-Bendit Lucien Combelle Marc Dachy Maurice G. Dantec Guy Debord Bruno Deniel-Laurent Lucette Destouches DieudonnĂ© Docteur Marty » Pierre Drieu la Rochelle Marc Dutroux RaffaĂ«l Ănault Jean-Paul Enthoven Robert Faurisson Caroline Fourest Michel Fourniret Ămilie FrĂšche Fred Bruno Gaccio Charles de Gaulle Dominique Gaultier GĂ©bĂ© François Gibault Franz-Olivier Giesbert Lucien Grand-Jouan Jean-Edern Hallier NaĂŻma Haoulia Jacques Henric HĂ©lĂšne Hottiaux Michel Houellebecq Fabienne Issartel Alexandre Jardin Herbert von Karajan Lee Konitz Salim LaĂŻbi Claude Lanzmann Jean-Pierre LĂ©aud Jean-Jacques LefrĂšre Bernard-Henri LĂ©vy Thierry LĂ©vy Ădouard Limonov Jean-Pierre Lindenmeyer Yves Loffredo Eddy Louiss François LâYvonnet Amandine Maudet Laure Merlin GĂ©rard Miller François Mitterrand Yann Moix Ăric Naulleau Claude Nougaro Hector Obalk FrĂ©dĂ©ric Pajak Francis Paudras Jean-Jacques Pauvert Docteur Petiot Isidora Pezard Daniel Picouly Emmanuel Pierrat Pin-Up Bernard Pivot Edwy Plenel BenoĂźt Poelvoorde Michel Polac Tariq Ramadan Luis Rego François Rilhac Sonny Rollins Antoine Rosselet Liliane RovĂšre Laurent Ruquier LĂ©o Scheer Constantino Serra SinĂ© Philippe Sollers Alain Soral RaphaĂ«l Sorin Albert Spaggiari Morgan SportĂšs Dominique Strauss-Kahn Jean-François StĂ©venin FrĂ©dĂ©ric TaddeĂŻ Bertrand Tavernier Diane Tell Denis Tillinac Delfeil de Ton Jacques VergĂšs Audrey Vernon David Vesper Arnaud Viviant Philippe Vuillemin Marc Weitzmann Mae West Willem Georges Wolinski Sam Woodyard StĂ©phane Zagdanski Alexandre Zannini Marcel Zannini Paraskevi Zannini Suzanne Zannini Achille Zavatta Inspirations Arletty Antonin Artaud Albert Ayler Chet Baker Count Basie Jean-Michel Basquiat Oussama Ben Laden Georges Bernanos Henry Bernstein Art Blakey LĂ©on Bloy Constantin Brancusi Clifford Brown Louis-Ferdinand CĂ©line Maria Callas Charlie Chaplin JĂ©sus-Christ Paul Claudel Henri-Georges Clouzot Robert Crumb Ornette Coleman Salvador DalĂ Dante Alighieri Miles Davis Alain Delon Eric Dolphy Fiodor DostoĂŻevski Marcel Duchamp Duke Ellington Rainer Werner Fassbinder Fournier Slim Gaillard Mohandas Karamchand Gandhi Jean Genet Roger Gilbert-Lecomte Jean-Luc Godard Nicolas Gogol Freddie Green Che Guevara Sacha Guitry Mansur al-Hallaj Coleman Hawkins Jimi Hendrix Billie Holiday Harry Houdini Milt Jackson Ahmad Jamal James Joyce Franz Kafka Oum Kalthoum Elia Kazan Rahsaan Roland Kirk Akira Kurosawa Steve Lacy Comte de LautrĂ©amont D. H. Lawrence Lawrence dâArabie Robert Le Vigan Paul LĂ©autaud JosĂ© Lezama Lima ThĂ©rĂšse de Lisieux Pierre Loti Malcolm X StĂ©phane MallarmĂ© Jacques Maritain Louis Massignon Jacques Mesrine Charles Mingus Thelonious Monk Wolfgang Amadeus Mozart Friedrich Nietzsche Charlie Parker Pier Paolo Pasolini Jaco Pastorius Gen Paul Pablo Picasso Luigi Pirandello Ezra Pound Bud Powell John Cowper Powys Prince Marcel Proust Charles Ferdinand Ramuz Lucien Rebatet Odilon Redon Django Reinhardt Reiser Pierre Repp Arthur Rimbaud Dino Risi Max Roach Georges Rouault Jean Rouch Raymond Roussel Dominique de Roux Marquis de Sade Antoine de Saint-ExupĂ©ry Jean-Jacques Schuhl Martin Scorsese William Shakespeare Georges Simenon Douglas Sirk ChaĂŻm Soutine Gertrude Stein Robert Louis Stevenson August Strindberg AndrĂ© SuarĂšs LĂ©on TolstoĂŻ Vincent Van Gogh Paul Verlaine Simone Weil Oscar Wilde Stanislaw Witkiewicz Thomas Wolfe Jean Yanne Lester Young Zouc VidĂ©o Ăclats de Nabe 2015 - ... 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Sacha Ă©tait trĂšs sensible » Depuis le dĂ©cĂšs de leur pĂšre, Laurent et Julien Distel ont vĂ©cu une vie bien remplie.Le premier a contractĂ© la mononuclĂ©ose, mais ne sâest pas laissĂ©
RETOUR CINEMA, TĂLĂVISION, âŠRETOUR CINEMA, TĂLĂVISION, ⊠âș Jean Guitry 1884 â 1920 Lucien Guitry et ses deux fils Sacha Ă Gauche, Jean Ă droite. ComĂ©dien dont le talent ne put jamais Ă©galer celui de son pĂšre et de son frĂšre, mais aussi journaliste, il pĂ©rit dans un accident de voiture prĂšs de Trouville. Dâabord inhumĂ© au cimetiĂšre de Passy, il rejoignit la sĂ©pulture familiale de Montmartre aprĂšs le dĂ©cĂšs de son pĂšre. A partir de 1932, Sacha vĂ©cut avec Jacqueline Delubac quâil Ă©pousa en 1935. Elle joua vingt-trois piĂšces de son mari, dont dix crĂ©ations. D'autre part, elle interprĂ©tera onze de ses films. SĂ©parĂ©s en 1938, leur divorce fut prononcĂ© en 1939. AssociĂ©e aux rĂ©ussites de Giutry, elle ne retrouva plus aucun rĂŽle digne de son talent. A partir de 1955, elle se consacra Ă la peinture et surtout Ă la vie mondaine. Sa fin fut moins glamour un livreur de pizzas la renversa rue de Rivoli. Elle mourut des suites de cet accident. Elle repose avec son second Ă©poux, le joaillier Myran Eknayan 1892-1985. âș GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville 1914 â 1963 CimetiĂšre de Saint-Just-en-ChaussĂ©e Oise Sa carriĂšre dâactrice dĂ©colla grĂące Ă son mariage avec Guitry, en 1939, dont elle crĂ©a cinq piĂšces et fut prĂ©sente dans cinq de ses films. SĂ©parĂ©s en 1944, leur divorce fut prononcĂ© en 1949. SĂ©parĂ© en 1944, le couple divorça en 1949. PrivĂ©e de son mentor, elle dĂ©serta les Ă©crans et Ă©crivit un livre Sacha Guitry, mon mari» 1959, EmportĂ©e par un cancer de la gorge, elle fut inhumĂ©e dans sa commune de naissance. âș Lana Marconi 1917- 1990CimetiĂšre de Montmartre, 1Ăšre division Paris Il lui avait dĂ©clarĂ© Les autres furent mes Ă©pouses vous serez ma veuve. Ces belles mains fermeront mes yeux et ouvriront mes tiroirs. »Vivant avec Guitry depuis 1945, elle lâĂ©pousa 1949 Ă Paris. Elle crĂ©a sept de ses piĂšces. Seul rĂ©alisateur avec lequel elle travailla, elle est prĂ©sente dans la douzaine de films quâil tourna Ă partir de 1948. Lana, effectivement veuve de Sacha, a l'honneur d'ĂȘtre la seule femme a partager l'Ă©ternitĂ© des Guitry. GUITRY Sacha 1885 â 24 juillet 1957CimetiĂšre de Montmartre, 1Ăšre division Paris Artiste dont le timbre et la diction Ă©taient extraordinaires, homme dâesprit dont les bons mots envahissent les dictionnaires de citations, son style souvent lĂ©ger ne fut jamais superficiel et resta ancrĂ© dans la rĂ©alitĂ©. Il voulait saisir la vie dans ce quâelle a de capricieux, pĂ©tulant, fugace et alĂ©atoire. A ce titre, il est une rĂ©fĂ©rence incontournable. Boudant le cinĂ©ma auquel il reprochait de ne pas avoir la mĂȘme puissance que le théùtre, il franchit nĂ©anmoins et vraiment le pas en 1935 avec Pasteur, biographie du savant. Et il suffit de voir Le Roman dâun tricheur Ă lâorigine une de ses piĂšces pour constater quâil Ă©tait bien lâun des grands rĂ©alisateurs de son Ă©poque. ElĂ©gance, dĂ©sinvolture, maĂźtrise et innovation sont autant de ses qualitĂ©s que lâon retrouve jusque dans ses gĂ©nĂ©riques. PassionnĂ© dâhistoire, il inventa aussi les grandes revues historiques qui font dĂ©filer des personnages illustres Remontons les Champs-ElysĂ©es 1938, Le destin fabuleux de DĂ©sirĂ© Clary 1941, etc. A lâapogĂ©e de sa carriĂšre pendant la seconde Guerre mondiale, il fut arrĂȘtĂ© Ă la LibĂ©ration de Paris par un groupe de rĂ©sistants qui lui reprochait son attitude ambigĂŒe Ă l'Ă©gard de l'occupant allemand. IncarcĂ©rĂ© pendant deux mois sans inculpation, les accusations de ses dĂ©tracteurs ne pouvant ĂȘtre prouvĂ©es, son dossier fut classĂ© suivi dâun non lieu-lieu 1947. Cette mĂ©saventure lui fit dire La LibĂ©ration ? Je peux dire que j'en ai Ă©tĂ© le premier prĂ©venu. » Il se justifia par la suite dans Le Diable boiteux 1948, magnifique portrait de Talleyrand. AprĂšs une disgrĂące momentanĂ©e, grĂące au soutien de ses amis, il devint finalement le cinĂ©aste officiel de la IVe RĂ©publique avec de grosses machines comme Si Versailles mâĂ©tait contĂ©, NapolĂ©on et Si Paris mâĂ©tait contĂ© avec toujours de fastueuses distributions servant toujours, et encore, son esprit et son ironie Ă dĂ©faut dâexactitude historique. Mais on peut aussi leur prĂ©fĂ©rer quelques Ă©blouissantes pochades La Poison, AdhĂ©mar, etc. Est-ce par jalousie, il fut souvent lâobjet de mĂ©disances et entretint des relations difficiles avec la critique. Mais alors que Nouvelle Vague fut dâune virulence inouĂŻe avec des rĂ©alisateurs du passĂ©, elle rĂ©habilita Guitry, vĂ©ritable auteur complet » Ă ses yeux. Quand lâĂ©ternel et gĂ©nial cabotin tira sa rĂ©vĂ©rence, comme une ultime reprĂ©sentation, son public, une foule immense, se pressa sur les trottoirs et se bouscula au cimetiĂšre de Montmartre pour lui rendre un ultime hommage. Avec lui reposent Actrice, elle fut d'abord la maĂźtresse de Lucien Guitry qui eut la malheur de ne lui accorder qu'un petit rĂŽle quand il dirigeait le théùtre de la Renaissance. Pour se venger, dans les coulisses, elle sĂ©duisit Sacha de sept ans son cadet. Lucien eut beau entrer dans une rage folle, Sacha lâĂ©pousa en 1907. Elle crĂ©a dix-neuf piĂšces de son mari et reprit Nono en 1910. SĂ©parĂ©s en 1917, leur divorce fut prononcĂ© en 1918. Elle mourut Ă Saint-Jean-Cap-Ferrat oĂč elle fut inhumĂ©e. Les femmes de Sacha Guitry, incorrigible sĂ©ducteur aux nombreuses liaisons. Vous ne pouvez pas savoir ce qu'on s'ennuie Ă Londres un dimanche ! Je m'y Ă©tais rendu le samedi, c'Ă©tait dĂ©jĂ intolĂ©rable, le dimanche, c'Ă©tait impossible, et le lundi je trouvai enfin quelque chose Ă faire je me mariai. » Il le fit cinq fois. RETOUR THĂĂTRE RETOUR THĂĂTRE âș Jacqueline Delubac 1907 â 14 octobre 1997CimetiĂšre de Garches Hauts-de-Seine Enfant du théùtre autant par sa mĂšre que son pĂšre, Lucien Guitry, Sacha Alexandre se lança trĂšs tĂŽt dans lâĂ©criture prolifique de piĂšces de théùtre dans lesquelles il se mit en scĂšne. Auteur et acteur brillant, ce que ses Ă©tudes mĂ©diocres ne laissaient pas entrevoir, Sacha signa une Ćuvre colossale qui lui apporta le succĂšs et la gloire Ă la mesure de son immense talent. Certaines de ses piĂšces sont restĂ©es comme des classiques de théùtre français. âș Dramaturge, acteur, metteur en scĂšne, rĂ©alisateur et scĂ©nariste français âș Charlotte LysĂšs 1877 â 1956CimetiĂšre de Saint-Jean-Cap-Ferrat Alpes-Maritimes TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX DerniĂšre mise Ă jourau 22 juin 2021 TOMBES SĂPULTURES DANS LES CIMETIĂRES ET AUTRES LIEUX par Marie-Christine PĂ©nin Pour s'abonner Ă la Newsletter CLIQUER sur "Contact" en prĂ©cisant bien le sujet et votre adresse LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaireancien cimetiĂšre rĂ©volutionnairedisparuCimetiĂšre Ste-Catherine 75disparudisparue COPYRIGHT 2010 - 2022 - TOUS DROITS RĂSERVĂS - Ce site est propriĂ©taire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signĂ©es MCP. Sauf accord du propriĂ©taire du site, toute reproduction, mĂȘme partielle, Ă titre commercial est interdite. 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AlphonseAllais, nĂ© le 20 octobre 1854 Ă Honfleur [2] et mort le 28 octobre 1905 Ă Paris, est un journaliste, Ă©crivain et humoriste français.. CĂ©lĂšbre Ă la Belle Ăpoque, reconnu pour sa plume acerbe et son humour absurde, il est notamment renommĂ© pour ses calembours et ses vers holorimes.Il est parfois considĂ©rĂ© comme l'un des plus grands conteurs de langue française [3].
Fleuve noir SpĂ©cial Police n°358 Prix FRS 2,40 + TL Dessinateur 1er plat Michel Gourdon DĂ©dicace A Luce Feyrer et Ă Jacques Chabannes. Avec toute mon affection. Connaissez vous lâAlabanie ? Câest un coquet pays dâEurope du Sud qui a pour principales ressources lâexploitation des cactus et lâaide de la Chine populaire. Figurez vous quâil se passe des choses bizarroĂŻdes Ă lâambassade alabanienne de ParisâŠMais le Gros BĂ©rurier et votre San-Antonio prĂ©fĂ©rĂ© vont sĂ©rieusement sâoccuper du problĂšme, croyez-moi ! Malheureusement, le rĂ©vĂ©rend Pinaud manque Ă lâappel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces⊠LE COUP DU PERE FRANCOIS ! CuriositĂ© Au dernier plat, est indiquĂ© Imp. Artistique de Monaco alors quâen avant derniĂšre page est bien prĂ©cisĂ© que lâimpression a Ă©tĂ© faite en France. âLe coup du pĂšre Françoisâ figure parmi les plus sympathiques enquĂȘtes de San-Antonio⊠AprĂšs avoir Ă©tĂ© hospitalisĂ©, un ancien prof que ses Ă©lĂšves surnommaient naguĂšre âMorpionâ fait appel Ă lâun dâeux, le cĂ©lĂšbre commissaire San-Antonio. Il pense que son appartement a Ă©tĂ© occupĂ© durant son absence. Pourquoi se serait-on introduit dans ce logement plutĂŽt bordĂ©lique ? Distrait de nature, Morpion a dĂ» imaginer tout ça. Sauf quâun petit ruban disposĂ© Ă la fenĂȘtre donne Ă rĂ©flĂ©chir au commissaire. Juste en face, se trouve le Consulat gĂ©nĂ©ral dâAlabanie pays dont la capitale est Strukla, comme chacun sait. Il semble bien que des tirs aient visĂ© les locaux diplomatiques rĂ©cemment, depuis lâappartement de Morpion. San-Antonio en avise son supĂ©rieur, Le Vieux, qui lui accorde une enquĂȘte officieuse. DĂ©guisĂ© en vitrier, lâinspecteur Pinaud est envoyĂ© au consulat dâAlabanie. En changeant un carreau, il est victime dâun accident suspect qui lâenvoie Ă lâhosto. Câest au tour de lâinspecteur BĂ©rurier dâinvestiguer au consulat. La version de lâaccident quâon lui donne est Ă peine plus crĂ©dible que la prĂ©cĂ©dente. Sâil sâest produit une tentative dâattentat, le consulat dâAlabanie tient visiblement Ă garder le secret. Dâailleurs, un voisin de lit de Pinaud Ă lâhosto est abattu Ă sa place. Heureusement que lâinfirmiĂšre nâavait pas indiquĂ© le bon numĂ©ro de lit au faux infirmier. MalgrĂ© lâopinion de BĂ©rurier, San-Antonio dĂ©cide dâune visite clandestine nocturne dans les locaux du consulat dâAlabanie. Parmi les visas refusĂ©s, il y trouve une photo de Pinaud au cĂŽtĂ© dâune ravissante jeune fille. Le consulat nâĂ©tant pas si vide quâil le croyait, San-Antonio est bientĂŽt cernĂ© et frĂŽle la piquouze fatale. Lâintervention du vaillant BĂ©ru lui permet de dĂ©guerpir. AprĂšs ces mĂ©saventures, San-Antonio voudrait bien passer une journĂ©e de repos auprĂšs de sa brave maman FĂ©licie. Mais le prof Morpion semble avoir de sĂ©rieux ennuis, comme lâindique une visite dans son appartement vide. GrĂące aux indications de lâinspecteur Pinaud, San-Antonio retrouve la jeune fille de la photo, Yapaksa Danlhavvi. Câest bien une Alabanienne, nĂ©e en France. Elle est bientĂŽt la cible dâun tireur, qui la rate. Bien que quasiment nu, San-Antonio pourchasse le tueur. GuĂšre de renseignements Ă glaner sur le cadavre de celui-ci. Sous prĂ©texte dâun emploi de chauffeur, San-Antonio sâinfiltre chez le consul. Sinistre maison, oĂč lâon a aussi engagĂ© une nouvelle nurse, Claire, pour sâoccuper dâun bĂ©bĂ©. Le commissaire finira-t-il par Ă©claircir cet imbroglio ?⊠Cette enquĂȘte de San-Antonio fut initialement publiĂ©e en 1963. Elle est assez typique des histoires racontĂ©es par lâauteur Ă cette Ă©poque-lĂ . Notre fringant hĂ©ros conduit une Jaguar, et sĂ©duit quasiment toutes les jolies femmes quâil croise. Il est entraĂźnĂ© dans de tumultueuses pĂ©ripĂ©ties, avec ses acolytes. LâĂ©lĂ©phantesque BĂ©rurier est ici cet ogre perpĂ©tuellement affamĂ© qui, sâil multiplie les scĂšnes de mĂ©nage avec son Ă©pouse Berthe, ne supporte pas quâon mĂ©dise de sa femme. Quant Ă lâinspecteur Pinaud, câest toujours la victime dĂ©signĂ©e de cette Ă©quipe. On nous rappelle quâil dirigea une officine de dĂ©tective privĂ©, avant dâintĂ©grer la police. MystĂšres et rebondissements, bien sĂ»r, mais câest aussi un festival de jeux de mots. De ces plaisanteries que nâaimaient guĂšre le patron des Ăditions Fleuve Noir, Armand de Caro, beau-pĂšre de lâauteur, symbolisĂ© dans le rĂŽle du Vieux. âIl a toujours eu en horreur les Ă -peu-prĂšs, le Vioque, surtout dans les pĂ©riodes graves. Ma boutade doit ĂȘtre de Dijon, car elle lui monte au naze. âOh, je vous en prie mon cher, les calembours⊠Je mobstine Ă sourire, ça mâĂ©vite de lui faire un shampoing avec le contenu de son encrier.â Une des trĂšs bonnes aventures mouvementĂ©es de San-Antonio, quâon a plaisir Ă lire ou relire. Le Blog de Claude LE NOCHER Pinaud simple flic. LâAlabanie vous connaissez, vous ? Quand un ancien prof de Sana, le Professeur Morpion le contacte par tĂ©lĂ©phone pour lui faire part dâune singuliĂšre remarque, notre commissaire adorĂ© ne peut que se dĂ©pĂȘcher sur place. Cette singuliĂšre remarque, câest que pendant lâabsence du Professeur Morpion de son domicile pendant deux mois, son horloge Ă balancier ne sâest pas arrĂȘtĂ©e. Louche nâest-ce pas, et de quoi diligenter une enquĂȘte. Il se trouve quâen face de lâimmeuble de Morpion se trouve le consulat dâAlabanie et quâune vitre est brisĂ©e. Une raison de plus pour enquĂȘter, vous ne trouvez pas ? Sana envoie son cher Pinaud, avec son air de constipĂ© rĂ©signĂ©, aux devants dâune enquĂȘte pleine de rebondissements, surtout pour Pinaud. Et dire que les Alabanais voulaient attenter Ă la vie de notre prĂ©sident, câĂ©tait sans compter sur le fabuleux commissaire San-Antonio. Critique par Hexagone, le 29 mars 2011 Une critique positive de ce roman est parue sous la plume dâIgor B. Maslowski, dans MystĂšre Magazine n°188.
ï»żLaville Ă©tait figĂ©e dans la glace. Le mercure, depuis des semaines, Ă©tait Ă moins 30. C'Ă©tait dur pour ses os La fabuleuse actrice avait hĂąte d'arriver, de sentir la chaleur du théùtre.
Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Il lui ressemble, copie conforme, plus petit, plus fragile, mais c'est le portrait en herbe de John Lennon. Il a son nez, immense et droit, en plein milieu du visage, ce sont ses yeux, petits et rapprochĂ©s, rieurs et pĂ©tillants, son regard chafouin, sa voix nasale, le dĂ©bit rapide, le ton moqueur, un peu. Julian Lennon est nĂ© le 8 avril 1963 Ă Liverpool du premier mariage de John avec Cynthia. C'Ă©tait trois semaines aprĂšs le premier tube des Beatles Please Please Me et l'aventure a commencĂ©, Ă travers le monde pour John, en retrait pour Julian et sa mĂšre qu'il fallait cacher pour leur sĂ©curitĂ© et pour ne pas ternir l'image du groupe avec un pĂšre de famille. Julian vient d'enregistrer un 33 tours Valotte qui ressuscite l'esprit de John, dont il a hĂ©ritĂ© le talent musical. Il chante et tient la plupart des instruments. L'air d'avoir dix-huit ans et fagotĂ© comme l'as de pique, Ă la maniĂšre d'un lycĂ©en qui sortirait pressĂ© d'un cours de gym, il rĂ©pond sans trop rĂ©flĂ©chir aux questions qu'on lui pose, laconique mais de bonne grĂące parce que, il le sait, ça fait partie du jeu. Comme il le dit " Il n'y en a pas une qu'on ne m'ait dĂ©jĂ posĂ©e. " Ces questions, il a grandi avec. Avant les journalistes, c'Ă©tait les camarades d'Ă©cole. A travers lui, on voyait, on voulait savoir John, le hĂ©ros, celui qu'il appelle " dad ". " Je ne me sens pas investi d'une mission, explique-t-il. Mon passe-temps favori, c'est le piano, j'en joue Ă longueur de journĂ©e. Il y a un sentiment Ă©trange, vous savez, que je n'arrive pas Ă expliquer, Ă faire partie de la lĂ©gende sans y ĂȘtre entrĂ©. Mais c'est extĂ©rieur Ă moi, ce sont les journalistes. Il n'y a pas d'avantage ou d'inconvĂ©nient Ă ĂȘtre le fils d'un Beatle, c'est mon pĂšre, c'est tout. On a dit que j'imitais sa voix, mais j'ai toujours chantĂ© avec dad. C'Ă©tait dans le cours des choses, il ne m'a pas appris parce que lui-mĂȘme n'avait pas appris. Mes goĂ»ts musicaux se sont modelĂ©s sur les siens, j'Ă©coute les pionniers du rock'n roll, les disques des Beatles. Quand j'Ă©tais gosse, je ne faisais pas bien le lien entre eux et dad. Je voyais des photos partout, mais c'Ă©tait juste ce groupe et je savais que mon pĂšre avait quelque chose Ă faire avec. Les gens Ă©taient complĂštement dingues Ă leur sujet mais ça ne m'affectait pas. Je n'ai pas le sentiment d'avoir loupĂ© quelque chose. Il y avait le lycĂ©e et j'allais voir dad une ou deux fois par an pour les vacances, Ă New-York. Et puis on se tĂ©lĂ©phonait rĂ©guliĂšrement pour se raconter des conneries. Il Ă©tait rarement sĂ©rieux. C'est aprĂšs, quand il n'y a plus eu le lycĂ©e, il n'y avait plus dad non plus..., mais, on ne peut rien faire contre ça. " Il vous reste de cet article Ă lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
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le pÚre c était lucien le fils c était sacha